La prévalence des pauvres parmi les criminels condamnés s’explique par plusieurs facteurs :
Le premier est que leurs crimes sont plus visibles que les crimes des riches (aucun pauvre ne peut matériellement commettre un délit d’initié, d’exil fiscal, de prévarication ou d’abus de biens sociaux).
Le deuxième est qu’ils sont généralement moins bien préparés (les crimes de pauvres sont plus souvent dictés par la nécessité immédiate que les crimes de riches, il n’y a pas la même urgence à voler un pomme pour manger et à préparer un détournement de fond de quelques millions d’euros).
La troisième est qu’ils sont moins bien défendus que les riches.
La quatrième est que les « élites » bénéficient d’un préjugé d’innocence comme les gueux subissent un préjugé de culpabilité.
La cinquième est la « nécessité » qui augmente le nombre de délinquant. Les pauvres, les affamés peuvent (je ne dis pas que c’est toujours le cas, mais ça existe) se trouver dans des situations ou contrevenir à la loi est la seule issue possible à leur situation.
Enfin, les délits de riches sont moins sanctionnés que les délits de pauvres : le vol avec effraction est puni de 5 ans à la perpétuité, le détournement de fonds (abus de confiance) c’est 10 ans maximum. Pourtant, c’est bien le même « péché ».
Tout cela contribue à ce que plus de pauvres soient condamnés et plus lourdement que les riches.
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