Notre système est (encore)* basé sur la mutualisation des moyens et le
partage des risques. Ce qui fait par exemple qu’une personne atteinte
d’un cancer du poumon n’avance pas de frais liés à sa maladie, peu
importe qu’elle ait fumé, ou été exposée à l’amiante ou autre. Se
désolidariser de celles et ceux qui sont malades et qui ont besoin de
soins revient à détruire les fondements de Sécurité sociale de
l’assurance maladie : si chacun·e est responsable de lui/elle-même,
alors pas besoin de mettre dans un pot commun pour couvrir les soins de
tous et toutes. Chacun·e serait alors obligé·e de payer pour son propre
compte en fonction des « risques »
pris au cours de la vie, auprès de systèmes assurantiels qui
n’attendent que ça. Il est illusoire de croire que nous pouvons
individuellement nous assurer pour des risques qui représentent des
sommes astronomiques (3 000 € la journée en soins intensifs, 30 000 €
certaines lignes de chimiothérapie) La police d’assurance sera salée,
plus salée que la cotisation solidaire qui est versée à l’Assurance
maladie aujourd’hui.
*
(encore)... et non !