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Martin sur AgoraVox Martin sur AgoraVox 7 mai 2007 11:46

Ceci est une réaction au message « par Martin Lucas (IP:xxx.x30.88.58) le 7 mai 2007 à 11H03 C’est donc bien le vote des personnes agées, pétries de nostalgie.... »

Mon observation :

Certains citoyens sont favorables à la démocratie véritable, d’autres citoyens sont favorables à la dictature imposée par des minorités.

L’important c’est qu’en démocratie, toutes les décisions qui concernent la société soient prises en conformité avec ce que veut la majorité des citoyens qui souhaitent exprimer leur volonté.

C’est un argument connu que la démocratie est la dictature de la majorité sur les minorités. Mais voila : certains appellent de leurs vœux la « démocratie des minorités » avec sa dictature des minorités sur la majorité.

Sur ce thème vous pouvez lire l’article « La démocratie est supérieure aux droits de l’homme ». Lien :

http://www.agoravox.fr/ecrire/articles.php3?id_article=23077

Dans la dictature des minorités beaucoup de gens, la majorité, sont frustrés. Dans la démocratie véritable la minorité des citoyens est frustrée, ce système politique est socialement le plus stable.

Certains pensent que le pouvoir politique doit être réservé à un groupe restreint de quelques-uns, qui devraient être choisis selon leur conformité aux idées que défend l’élite qui tient le pouvoir, quelles que soient ces idées.

Dans la démocratie les citoyens décident de leur avenir. Au moyen de la majorité des voix ils sont entièrement libres de décider. Ils décident les questions sur lesquelles ils décident, ils décident des critères selon lesquels ils décident. Ils peuvent parfois aussi décider des solutions qui s’avèrent être des « bêtises ».

Certains pensent, par contre, que c’est une minorité qui doit décider, une toute petite minorité choisie selon les critères qui correspondent à leurs croyances de ce qui « est juste » et « doit être fait » ou « ne doit pas être permis ». Naturellement rien ne nous garantit que cette petite minorité Technocratique ne commettra pas des « bêtises ». Peut-être que les « bêtises » de la petite minorité Technocratique ne seront pas les mêmes que celles que commettrait la majorité Démocratique.

Entre les deux types de « bêtises », je préfère celles commises par la majorité Démocratique, car dans ce cas, seule une minorité de la population sera frustrée. Par contre lors des « bêtises » commises par la petite minorité Technocratique, c’est la grande majorité de la population qui sera frustrée.

Et dans la société antidémocratieque, dans la société de « l’élite technocratique », selon quels critères sont choisis les « experts » qui seuls auront le droit de prendre les décisions qui engagent l’avenir de la société ?

De nombreux exemples existent qui montrent comment les scientifiques, économistes, historiens, etc. fournissent des « vérités scientifiques » d’après ce que leur commandent les politiques qui détiennent le pouvoir ou les lobbies industriels qui financent la recherche.

D’une part les scientifiques falsifient parfois volontairement leur « démarche scientifique ».

D’autre part même quand la démarche est honnête, la Science ne peut jamais affirmer qu’elle détient la vérité ultime et absolue. Cette certitude n’existe pas. Dans les sciences fondamentales les lois s’appuient au mieux sur des probabilités fortes. Dans les sciences humaines, les doctrines sont bâties en partant des hypothèses sélectionnées selon les affinités personnelles des scientifiques.

Par exemple il y a dans le domaine de l’économie des chercheurs ayant reçu le prix Nobel. Ils connaissent très bien leur domaine d’activité. Mais souvent, entre eux, ils ne partagent pas les mêmes points de vue, leurs opinions sur les questions d’économie divergent parfois complètement. C’est ainsi parce que quand un individu construit son analyse, parmi les faits connus il choisit les faits qui lui semblent les plus importants, pas uniquement de façon rationnelle, mais aussi par des critères inexprimés d’expérience de la vie et de sensibilité personnelle.

Par exemple les historiens, selon ce qu’ils veulent prouver, mettent en avant certains faits et occultent d’autres faits, choisissent de qualifient certains combattants armés de résistants et d’autres de terroristes etc.

On peut toujours mentionner Galilée, Newton, Darwin.etc. pour tenter de justifier que les décisions concernant une communauté doivent être réservées à une élite. Si on défend cette position, alors pourquoi ne pas dire qu’on est contre la démocratie.

La définition de la démocratie existe depuis des millénaires et y rajouter des compléments de définition, sur mesure, en fonction de l’idéologie que l’on veut favoriser, c’est y introduire de la confusion.

Alors qu’est-ce que la démocratie ?

La définition de la démocratie est très simple et rarement respectée dans le monde. Un seul État européen respecte entièrement la démocratie et ce n’est pas un État membre de l’Union européenne.

La démocratie c’est quand la volonté de la majorité des citoyens est respectée. L‘État qui dans toutes ( ! ) ses décisions veille à respecter la volonté de la majorité des citoyens est un État démocratique.

En démocratie, le devoir des individus qui représentent le pouvoir - politique, éducation publique, médias officiels - est de respecter la liberté d’opinion et d’appliquer systématiquement et scrupuleusement les décisions qui viennent de la volonté de la majorité des citoyens.

La « démocratie directe » est la seule qui mérite vraiment le nom de démocratie. Dans ce type de démocratie, l’outil politique fondamental est le référendum, qui permet à la population d’intervenir directement dans les décisions de politique et de gouvernement, d’intervenir donc sans intermédiaires, afin de valider les décisions que les politiques doivent ensuite traduire en lois ou afin de corriger les décisions de ceux qui gouvernent.

Le mot « populisme » fait partie du vocabulaire que les opposants à la généralisation des référendums utilisent lorsqu’ils sont à court d’arguments. C’est avec des intonations péjoratives qu’ils prononcent le terme « populisme » qui signifie que ce système politique repose sur les décisions voulues par le peuple dans sa majorité. Ils sont donc péjoratifs uniquement parce qu’ils estiment que les décisions politiques doivent être réservées à une « élite » - c’est là le véritable argument caché de ceux qui sont contre le « populisme » : ils ne disent pas clairement qu’ils sont opposés à la démocratie. Car si les décisions doivent être réservées à une élite, alors la démocratie n’existe pas. Rappel : en démocratie toutes les décisions doivent être conformes aux désirs de la majorité des citoyens, de tous les citoyens qui souhaitent exprimer leur volonté. Si la règle est que les décisions politiques doivent être seulement conformes aux désirs d’une certaine « élite » alors on ne se situe pas dans un système démocratique.

Le système politique qui fait appel aux référendums de façon généralisée peut être mis en place quelque soit la taille ou le poids économique ou démographique du pays.

Les États Unis d’Amérique sont un exemple de grand pays qui pour certains types de décisions met en œuvre les référendums.

Le seul pays au monde qui met parfaitement en pratique les référendums, dans le respect complet de ce qu’exige la véritable démocratie, est un pays européen. Mais ce n’est pas un pays membre de l’Union européenne.

Là où la véritable démocratie est déjà en place, avec les référendums garantis aux citoyens, comme c’est le cas depuis longtemps en Suisse, existent la stabilité politique et la paix civile. En Suisse existent historiquement deux religions chrétiennes et quatre langues officielles. Les cantons suisses appliquent certaines lois ou règlements locaux, mais la plupart des lois et les orientations de politique générale sont décidées et appliquées au niveau fédéral. Le dispositif politique suisse doit sa stabilité et sa légitimité, et le peuple suisse doit sa bonne entente, à la garantie offerte aux citoyens de disposer de référendums d’initiative populaire au niveau des cantons comme au niveau fédéral. Quel autre État avec plusieurs religions et plusieurs langues se permettrait-il de demander à tous les citoyens conscrits ou réservistes de conserver chacun chez-soi son arme de guerre avec munitions de combat ? La Suisse se le permet, elle ne craint pas les émeutes, parce que son système politique a depuis longtemps éliminé les tensions sociales par la voie de la démocratie directe, par les référendums.

Avec son système politique basé sur la démocratie directe et avec son organisation fédérale, la Suisse pourrait être un modèle pour les États Membres de l’Union européenne et pour les instances de l’Union européenne (Commission européenne, Conseil de l’Union européenne) qui ont pris l’habitude de prendre des décisions non conformes à la volonté de la majorité des Européens.

Peu importe ne nom que certains utiliseront pour qualifier le système politique suisse. Si dans le vocabulaire de certaines personne le mot « populisme » s’impose, alors il est certain que ce « populisme » helvétique est le modèle, l’exemple à suivre par tous ceux qui veulent instaurer la démocratie véritable.

Les passages ci-dessus sont extraits de l’article « Démocratie participative et poids des lobbies », lien :

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=21702


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