Ayant lu attentivement trois fois ce
panorama stimulant d’introduction à l’idée d’une « nouvelle
science », lecture riche qui va demander à ma modeste
culture maintes recherches de clarification,
et sans prétendre en
avoir compris l’inspiration ni le détail des étapes, sans prétendre
en faire la moindre critique, non, il n’en reste pas moins ceci :
J’ai l’impression que l’auteur y enfonce une porte ouverte, réinvente un déjà là en concluant sur ce qui en aurait pu en être le point de départ : que toute pensée, toute intellection codifiée et codifiante est fondée sur la dualité, en part et y revient irrépressiblement, ici avec la dualité source et champs. Mais c’est ma lecture.
Je cite : « La nouvelle science n’a pas encore sa méthode mais elle dispose d’une vision, [...]. Elle distingue deux pôles, source et champ […]. Le monde de la vie, comme celui de la matière, est le reflet du sujet humain, constitué [1.] par une partie externe exprimée, manifeste, et [2.] une intériorité cachée, un monde intime, avec une mémoire stratifiée, ordonnée. »
Donc retour à la dualité, au duel classique sujet-objet et à ses mille instances (statique-dynamique, structure-fonction, matière-énergie, signifiant-signifié, etc...), au risque de re-commettre ce que j’appelle « l’erreur transitoire de Descartes » qui s’imagine être (ergo ego sum) parce qu’il pense alors qu’on peut renverser l’expression à 180° en proposant l’hypothèse méthodique que ce moi codifiant subjectif référentiel ne serait qu’une instance instable pré-pensée du Tout cosmique, du milieu, qui seul penserait, seul ferait automouvement auto-référentiel de lui-même. Cogitamus ergo summus (personne ne pouvant « penser individuellement par lui-même », ni « être par lui-même » !). Proposition qui résout bien plus de problèmes en physique, en biologie comme en sciences humaines qu’elle ne semble en poser.
J’y travaille, je ne pense donc rien,
sinon qu’il serait temps et urgent pour faire science nouvelle
de repenser en commun à fond que oui, tendanciellement « La
communication sert [juste] à montrer que l’ego existe, […] sans
se préoccuper de la signification […] et de sa valeur
intellective. » parce
qu’en fait, tout bien observé, le langage commun nous
fait toujours plus parler, bavarder, beaucoup plus que nous ne
croyons le faire de nous même sur
nous-même, l’intellection consciente n’étant surtout qu’un jeu
vertigineux de métaphores ou de métonymies impensées, imbriquées,
fabriquées. C’est sans doute pour échapper à cela que les
mathématiques s’imposent comme seul langage tendanciellement
a-subjectif.
Affaire à suivre.
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