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On ne saurait mieux dire. Ronnie Kasrils, militaire sud-africain, considère l’Apartheid de l’Afrique du Sud comme un « pique-nique dominical » en comparaison de celui instauré en Israël. « Aucun bantoustan n’a jamais été bombardé par des avions, et pulvérisé par des chars. », précise-t-il. Selon Barbara Hogan, femme politique sud-africaine, « Les non-Blancs vivaient dans des zones séparées, mais il n’y a jamais eu en Afrique du Sud de routes séparées, de “barrières de sécurité”, de plaques d’immatriculation différentes. » En Israël, routes, transports, écoles, crédits immobiliers, emplois, etc. séparent soigneusement le bon grain de l’ivraie. Il y a une bonne et une mauvaise religion. Alors que les slogans « Non à l’Apartheid » et « Libérez Mandela » couvraient les murs des villes occidentales dans les années 80 et 90, nos officiels actuels (politiques et médias) répugnent à seulement utiliser le mot « apartheid » à propos d’Israël, c’est-à-dire à seulement nommer la chose. Non seulement l’apartheid israélien est soigneusement caché, mais les israéliens sont invités en grande pompe à Paris et sur les bords de la Seine. « Nous fabriquons notre réalité », disait il y a quelques temps un néo-conservateur étasunien, évoquant la puissance des médias outre Atlantique. Ce qui existe, n’existe pas et ce qui n’existe pas, existe. Pas étonnant que la population soit perdue et ne croie plus à rien.
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