Intéressant et bien construit, sauf que... sauf que...
« L’un des facteurs [d’addiction] mis en avant par ces auteurs, est l’environnement social. Comprenant à la fois les dimensions culturelles, économiques, politiques voire les relations humaines,... », écrivez-vous.
N’avez vous pas
conscience d’enfoncer là une porte ouverte ?
C’est quoi un
environnement du sujet humain qui ne serait pas social et pas
relationnel ? Autant prétendre faire découvrir que les poissons
vivent avec d’autres poissons dans l’environnement de l’eau !
Waouh, on aurait pas cru !
Et non, l’environnement social
n’est pas en soi un « facteur », « le facteur
environnemental » c’est du jargon technocratique, çà ne veux
rien dire ! Tout facteur vient du milieu ! Tautologie !
Vous semblez avoir inversé la logique du problème complexe :
Un être humain n’est pas un individu « en soi » plongé a posteriori, à un moment donné dans un milieu relationnel donné avec ses « facteurs », c’est le contraire, c’est le milieu commun relationnel qui fait émerger a priori une instance individuelle humaine qui en est le produit plus ou moins déterminé. Donc évidement que les addictions sont des latences propres au milieu : on ne nait pas addict, on ne vient au monde qu’avec une seule quasi-addiction, la pulsion vitale animale de perdurer comme vivant, c’est tout.
Donc oui, bien des
(psycho-)pathologies sont avant tout instances individuelles de
socio-pathologies collectives latentes liées au rapports de
production : c’est d’abord la société qui est malade, addicte
à ses contradictions systémiques !
Donc non, le
déterminisme du milieu ce n’est pas la conclusion d’une hypothèse
de recherche, c’est une donnée d’entrée ! Votre titre, n’a pas
de sens ! Inverse le sens !
Or il y a une forme addictive socio-déterminée qu’on vous interdira d’analyser, c’est l’addiction à l’argent, à la valeur d’échange « magique » que Marx identifie comme telle via le « fétichisme de la marchandise ». Médiation parasitaire du fétichisme de la valeur qui se substitue pathologiquement à la relation au monde, y compris à la relation affective à soi. Voilà, selon nous, le cadre de la problématique, tant psychique que sociologique du problème global.
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