Mourir de soif ou de faim.
Il semble que Spinoza soit le premier à parler de l’« ânesse de Buridan » (« Buridani asina »). Dans la scolie de la proposition 49 de la deuxième partie de l’Éthique, Spinoza répond à une objection possible contre son propre système :
Spinoza procède à une généralisation que Buridan aurait refusée. Selon Buridan, en effet, l’âne mourrait de faim et de soif, mais un homme placé dans la même situation serait capable de choisir arbitrairement : c’est la « liberté d’indifférence ». Spinoza, en revanche, estime que sur ce point il n’y a pas de différence entre l’homme et l’animal : même l’homme mourrait de faim et de soif.
Résolution du paradoxe :
Dans ce cas particulier, la médecine nous apprend que la soif est un plus grand danger que la faim : il est possible de tenir trois semaines, un mois sans manger ; mais pas plus de deux à trois jours sans boire. L’âne a donc intérêt à se désaltérer en premier.
Mais en considérant ces deux besoins vitaux dans l’abstrait, en tant que nécessités de valeur égale, il n’y a pas de résolution logique au problème. L’âne doit faire un choix arbitraire. Ainsi en débloquant sa soif ou sa faim, il pourra débloquer son autre problème. Il faut donc ajouter au choix logique un choix soit aléatoire soit avec une règle absurde (je commence par la droite ou je choisis de manger plutôt que boire car M est avant S). On retrouve ce type de solution dans certains algorithmes informatiques de tri. Le programme (l’âne) doit ordonner deux nombres identiques, il choisira d’utiliser la position de présentation hors de toute
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