« Il y a là une importante problématique qui reste à approfondir. Sans doute l’adjonction de ’’constructions théologiques’’ dans les écritures a-t-elle parfois l’effet pervers de créer elle-même les arguments qui la déconstruisent »
Je crois que vous avez tout à fait raison. Au risque d’en choquer quelques-uns, les livres saints , très anciens ne sont jamais « purs » : tel théologien le « vulgarise », croyant bien faire mais détournant le sens profond par exemple ; bien souvent, le texte est détourné par un puissant : Dieu devient cruel et effrayant pour mieux tenir sous sa coupe un peuple au bord de la révolte, ou dans une misère invivable ; des traductions, des omissions, des pertes et j’en passe, dénaturent les textes saints qu’il s’agisse de la Thora, des évangiles, du Coran. Et chacun des disciples correspondant de s’écrier au blasphème : le texte ne peut être imparfait, Dieu l’a protégé, les apôtres ont été parfaitement fidèles pour le restituer etc., etc. Ce simple fait, à savoir une obligation d’authenticité parfaite d’écrits qui présentent des incohérences et contradictions flagrantes et qui plus est de trois écrits qui portent en eux des germes utilisées pour former plusieurs religions susceptibles de s’opposer parfois à mort, ce simple fait, donc, prouve : qu’il faut se rendre capable en pratiquant la lecture, de séparer le vrai du faux, le bon grain de l’ivraie.
La poésie ? sans doute pour une part, qui nous éloigne de la lecture littéraliste des salafistes ou autres Ultra-orthodoxe de Méa Shéarim ou d’ailleurs ; personnellement j’apprécie la Révélation d’Arès pour ce faire mais je pense qu’il s’agit avant tout de réussir à accéder à l’état d’esprit, et de cœur adéquat en paix, constructif, tourné vers les actes et l’avenir...
Vous m’avez bluffé en présentant justement des textes qui s’avèrent , de par mon expérience, des plus pertinents et pour le coup parmi les rares quasi authentiques. Job nous instruit, entre autres, sur la résistance dans l’épreuve et ses amis sont tous dans l’erreur en élaborant des théories rationnelles, au ras des pâquerettes...Qohélet n’est pas prophète mais très signifiant car il est l’archétype du sceptique, et ce, à raison, à la contemplation d’un monde terriblement déspiritualisé. Son découragement doit nous faire reconnaitre que le notre est légitime, qu’il a déjà été ressenti au plus profond, par un homme de plusieurs millénaires en arrière. C’est une composante à surmonter, par la pratique.
(Au travail !)
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