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Pour les crapauds, c’est pire encore : ils vivent dans les sous-bois mais vont dans les étangs pour se reproduire et à la période de reproduction, les routes sont couvertes de crapauds écrasés. Ça glisse !
Sérieusement, le quadrillage routier de plus en plus dense et de plus en plus intraversable, mais aussi la canalisation bétonnée des voies navigables et des canaux d’irrigation sont en effet les pires ennemis de la faune sauvage, avant même les produits chimiques et les hécatombes volontaires. Les cigognes avaient disparu d’Alsace quand le Rhin a été canalisé et les zones marécageuses asséchées pour alimenter les centrales hydrauliques, ce qui avait détruit leur garde-manger. Les grenouilles du Rhin n’ont pas disparu à cause des amateurs de cuisses. Les cigognes qui ont été réintroduites sont des animaux d’élevage qui ne migrent plus et sont alimentés pas les offices de tourisme.
Il ne sert pas à grand-chose de culpabiliser les consommateurs et d’organiser des boycotts si la densité des voies artificielles s’intensifie encore. Il faut soigner les causes, pas les effets, et j’avoue ne pas avoir de solution, mais les larmes des crocodiles m’ont toujours énervé.
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