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Nicolas Jaisson 6 octobre 2022 09:46

@Hervé Hum

« Dans tout ce que vous écrivez sur la dette, il faut donc tenir compte de la partie créance à hauteur égale, sans cela, tout votre raisonnement ne tient pas, est totalement biaisé »

Avez-vous jamais entendu parler des créances collatéralisées ? Les dérivés de crédit ont justement été créés pour permettre aux banques de transférer leurs portefeuilles de crédit aux marchés sous formes de titres de dette permettant de refinancer les portefeuilles de crédit, ie créances bancaires, sous forme obligataires. On appelle cela le « whosale funding » au passif. Apparemment vous n’avez pas bien saisi l’objet de mon propos, qui est de montrer comment le marché permet de refinancer la dette sous forme de monnaie de marché de manière illimitée, pour autant que la banque centrale apporte sa garantie sur les titres de dette refinancée. Le passif de la banque centrale devient lui-même illimité, dans la mesure où il est alimenté par la contrepartie en monnaie de dépôt banque centrale émise pour racheter les titres de dette vendues par les banques à la banque centrale. Les titres de créances sont forme de crédit bancaire sont également transférables à la banque centrale européenne. Par exemple les créances bancaires allemandes sur les banques italiennes du fait des importations de marchandises allemandes par les entreprises italiennes sont achetées par la banque centrale italienne qui les transfère à la BCE via le système Target. Ainsi les créances de la BCE sur l’Italie sont financées par le passif de la BCE, qui n’a de limites que la quantité de titres à racheter sur les marchés avec des liquidités banque centrale issues de son passif. La BCE a le pouvoir d’émettre autant de monnaie qu’elle le souhaite, pourvu que l’équilibre des prix de marché soit sauvegardé. On appelle cela le contrôle de l’inflation. C’est le baba de la finance bancaire effectivement.

 « le seul capital réel, c’est le travail humain exploitable »
C’est justement pour soulager les maux humains causés par la pénibilité du travail que les machines ont été inventées. L’esclavage a d’ailleurs été aboli lorsque les machines ont permis de remplacer les travailleurs serviles. Votre vision des choses est quelque surannée. Nous ne sommes plus dans les fabriques textiles anglaises du début du XIXe siècle. Heureusement les conditions de travail se sont améliorées depuis cette époque de misère prolétarienne. Les ingénieurs ont remplace les OS et les machines à haut rendement ont permis aux prolétaires de devenir des fonctionnaires propriétaires d’un appartement ou d’un pavillon de banlieue. La courbe de fonction publique évolue en sens inverse de celle de l’emploi industriel. il est vrai que les délocalisations ont également joué un rôle, en permettant au travailleur des services de vivre de la monnaie crédit financée par les pays détenteurs des outils de production, chose prodigieuse qui a été rendue possible par la libre circulation du capital productif et du capital financier, jusqu’à ce que les excès de production de dette et surtout la mauvaise utilisation qui en en a été faite ne viennent bousculer ce merveilleux arrangements entre pays développés et pays en développement sur la voie du « progrès ». L’Angleterre post Brexit en est un parfait exemple, qui a financé par la dette le confinement Covid puis l’embargo sur l’énergie en provenance de Russie. Effectivement, il faut une contrepartie à la dette qui doit conserver une certaine capacité à créer de la croissance réelle, sous peine de causer une panique dans le monde des investisseurs.

PS je cois que vous m’avez lu, avant même d’avoir commencé à lire ce que j’ai écrit dans l’article


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