Avant de servir de monnaie, les cauris ont été utilisés pour les bijoux de bijoux, bien avant l’« antiquité », dès le paléolithique.
Certains archéologues (comme Murray) y ont vu l’image d’un œil s’ils sont placés horizontalement. Mais quand ils sont perforées à une extrémité de la fente,ils sont forcément verticaux, et les cauris n’évoquent plus un œil mais une vulve, symbole ambivalent, bénéfique quand il évoque la fécondité espérée et invoquée, redoutable quand il représente les forces naturelles obscures dont il faut se protéger. Il s’agissait dans autant de talismans que de parures.
On en trouve la représentation graphique dans les dolmens nord-africains, et les femmes berbères accrochent encore aujourd’hui au cou de leurs enfants parmi d’autres amulettes, des coquilles variées. Chez les Kabyles, le cauris est appelé « tabelkunt », la chienne, parce qu’il garde le bébé comme une chienne et servent aussi à protéger les animaux domestiques particulièrement précieux, surtout les vaches et parfois les brebis. Dans l’Ahaggar, il n’est pas rare que les cauris remplacent dans le « khomessa » les cinq éléments en argent qui décorent ce bijou qui possède alors un double pouvoir, celui conféré par le chiffre cinq et celui renfermé dans le cauri.
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