L’homme
est un être biologique, un animal comme les autres, mais il est
aussi un être de culture.
Beaucoup
de penseurs modernes (Lucien Malson, Claude Lévi-Strauss, Jean-Paul
Sartre, Maurice Merleau-Ponty...) ont contesté la notion de "nature
humaine" : il n’y a d’être humain que par accumulation
d’éléments culturels, la nature en l’homme se réduisant à son
anatomie et à son fonctionnement biologique ; des comportements
aussi « naturels » en apparence que boire, dormir, manger (ou
même respirer) portent la marque d’une culture particulière.
L’homme
acquiert sa véritable nature au sein d’un groupe social. Laissé à
l’état de nature, l’homme serait moins qu’un animal, il n’aurait
rien d’humain, comme le montre l’exemple des « enfants sauvages ».
L’humanité n’existe qu’à l’état de culture ; la culture est
l’essence de l’homme. L’homme ne devient vraiment homme que par
l’éducation
qui
intègre mathématiques, mythologie, arts, etc. dans des proportions
différentes selon les époques et les lieux géographiques. À sa
naissance, l’homme n’a presque rien d’humain, son devenir dépendra
du milieu
où
il grandit.
La
culture, contrairement à la nature varie d’une société à l’autre
: « le biologique ignore le culturel. » (Jean Rostand)