Complexité d’une telle situation , à savoir en 2007 , être afircain en Afrique , ...
... C’est depuis les premiers impacts du phénomene de mondialisation que les 53 pays d’Afrique , peuvent voir la boucle de l’espoir se refermer une nouvelle fois ou contrairement , s’ouvrir enfin . Alors ils ont des choix à faire , ils le savent , des choix , mais , dans quelle conditions ?
@Boileau , tout particulierement.
VIVRE :
Vous savez , il faut vivre , Boileau , vivre , quelques soient les conditions qui ont fait de vous ce que vous etes , qui ont fait de votre peuple ce qu’il est aujourd’hui. Et cette apparente « naïveté , cette tendance à contourner le modèle occidental » est aussi , ce que l’on appellera ... une résistance. Elle n’a rien de « l’enfant » qui ne vienne malheureusement d’un millénaire d’histoire coloniale dans laquelle tout a été pillé en Afrique , et surtout , dans laquelle l’africain n’étais pas un homme aux yeux du colonisateur , mais , une marchandise dans un systeme marchand... qu’il s’agirait de rejoindre aujourd’hui ? Pas facile à priori.
INERTIE DE L’HISTOIRE DANS LA CULTURE ET LES ESPRITS.
Rendez vous compte , que même si vous savez l’esclavage , les génocides et les déportations qui ont marqué un millenaire de « rencontre » des Arabes , des Europeens et des Africains , que même si vous savez celà , vous ne pouvez toucher du doigt , ce que , pour certains pays , 1000 ans d’esclavage ont bâti dans les esprits, dans les traditions des familles , de générations en générations , en terme de culture , de recettes de survie , et par votre constat , « ils s’en foutent » , vous pourriez plutôt que le présenter comme quelque chose de figé , ... réaliser maintenant .... , que l’histoire a une inertie énorme , et que se relever aujourd’hui , par ses propres moyens est quelque chose de difficile pour une Afrique qui est séculairement habituée à vivre ... sous le joug d’un occuppant ou d’un oppresseur , c’est à dire , totalement dépossédée de l’administration du groupe et de la terre , n’ayant subi qu’autorité et hierarchie , et non encouragée parceque non autorisée , à prendre en charge son propre développement. Un millénaire d’inertie , et non pas des « différences floues ». Premier piège dans lequel ne pas tomber : Comme les origines de nos différences sont lointaines pour nous , penser que celà s’inscrit dans la « nature même de l’Africain » , car ceci est faux , tout simplement faux.
PASSER DE « LA MARCHANDISE » AU « MARCHAND »
Je vous le répete alors , dans n’importe quelle situation , il faut vivre , et durant ces siecles d’occupation de déportation et de marchandage de la vie humaine , des éléments profonds sont apparus et ont pénetré les cultures africaines jusqu’au plus profond des âmes. Et donc pour certains pays , vivre 1000 ans hors systeme , mais comme marchandise dans un systeme , est la composante inertielle qui subsiste aujourd’hui , en profondeur dans ces pays africains là. Et il est dur parce que paradoxal , de s’en débarasser pour rejoindre le systeme marchand en tant qu’acteur. Concretement , celà veut dire quoi ? Et bien , qu’il y a un « complexe africain » , que j’ai d’ailleurs pu voir de mes yeux , un complexe qui freine paradoxalement . Cela fait si longtemps , tenez , vous même , pouvez vous raconter l’histoire de votre famille 1000 ans en arriere ? Et si toutes votre lignée était de la marchandise humaine , pourriez vous aimer , faire confiance et vous engager dans le systeme économique qui vous appelle , sachant , de mémoire profonde et grave , que c’est celui là même qui a mis un millénaire à comprendre que vous étiez un homme ? Pourriez vous avoir suffisement confiance en vous pour établir et suivre des projets à long terme pour votre pays ? Pourriez vous esperer vous y réaliser ?
C’est tres peu évident en réalité.
LE RETOUR , LA PAROLE.
Alors pour moi tout est là , pour comprendre le problème actuel de l’Africain , pour ne pas lui donner un aspect inelucatble d’echec définitif , et aussi , pour commencer à construire la pensée suivante. Il y a un complexe et ce complexe peut partir , mais à propos du systeme marchand , un africain a logiquement plus à dire qu’un autre , celà est logique , car toute sa lignée sait , que l’homme est aussi une marchandise pour son frere . Alors , il faudra que l’on écoute sa parole , car c’est bien l’Afrique qui a le plus de potentiel et d’arguments pour définir quelques regles qui nous manquent à l’interieur du commerce et de l’échange mondial.
En termes d’inertie , qu’ un millénaire de souffrance puisse servir à quelque chose , et ne pas disparaitre alors qu’il a fabriqué l’Afrique et ces fameuses différences imprécises que l’on ne semble pas s’expliquer. Et bien c’est dit , ces differences sont celles de l’homme qui a subi le systeme marchand , et donc de l’homme qui aufond de lui , de l’histoire de toute sa famille , sait , ... , que le diable est dans ce systeme.
HISTOIRE DE NE PAS AVOIR TANT SOUFFERT POUR RIEN ...
La solution qui me semble évidente pour voir emmerger l’afrique dans un nouvel élan de prises de responsabilité administratives , territoriales et commerciales est celle qui consiste à les inclure d’abord dans les décisions ethiques du libre échange et du commerce car eux plus que tout autres , savent de quoi doit etre faite cette ethique. Ce sont eux qui ont le plus longtemps et le plus souffert du systeme marchand. Ils en souffrent encore. Alors pour les inviter dans un systeme dont ils ne soient pas les victimes , il nous faut les laisser en décider certaines regles . Un juste retour sur l’histoire ... histoire de dire aux esprits de ces hommes et femmes , tout ceci , n’aura pas été vécu pour rien . C’est l’écoute de leur parole , en premier qui peut les ouvrir et les décomplexer. Et a propos de la mondialisation et des effets catastrophiques sur , encore une fois , les pays africains et ls peuples , il y a vous conviendrez , à nouveau de quoi se méfier , et freiner. Alors , l’économie a t elle des oreilles pour entendre ?
L’ARTICLE :
Oui , je ne peux tout de même qu’etre d’accord avec un atricle qui promeut l’Afrique au travers des africains , parce que pour les mêmes raisons que celles que je vous ai décrites , cette afrique a besoin d’etre crue , au travers de ses gens, car elle sait que si elle est tenue aujourd’hui par les effets croissants de la dette et de la mondialisation , elle sait aussi qu’elle souffre de ce complexe et qu’elle manque de combattivité et d’union pour représenter sa parole.
Pour finir , je vous conseillerez de vous procurer le film BAMAKO , qui pose la problématique profonde de beaucoup d’africains , et ce d’une maniere remarquable.
Viva Africa ! GRL .
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