Parti d’état major.
Il y des défoulements qui ressemblent à des
exorcismes contre ce qui avance et qui dérange. Quand on regarde qui cela
dérange et ce qu’ils soutiennent, on sourit.
Sinon, en politique comme dans bien des choses
un peu de recul et de sang froid ne nuisent pas.
Il n’y a pas de miracle en politique
et les prises de conscience sont progressives. Le 1er tour des présidentielles
vient de renvoyer certains états major de partis à leurs responsabilités. Et Il
a fallu du temps malheureusement.
Sans surprise il y a des partis
d’état major qui n’ont pas encore tiré toutes les leçons du passé et n’ont pas
fini leur mue. La première, c’est que la raison d’être d’un parti n’est pas la
conservation de l’état major ni la confusion entre sa raison d’être, ses objectifs et la perpétuation de l’état major en place et
les objectifs ou les intérêts à court terme de ses composantes qui croient
encore pouvoir conserver une rente de
situation. Le PS sort d’une période où ceux qui prétendaient diriger
inventaient un programme électoral de circonstance dont ils savaient qu’ils le
trahiraient. Chacun doit être évalué sur ses résultats et ses responsabilités.
Sa capacité et sincérité à tirer parti de ses erreurs ou pas. Certains auraient
bien voulu continuer quand une nouvelle génération a pris la responsabilité de
s’engager aux législatives sur un programme modeste mais exigeant dans le cadre
d’une gauche authentique qui a déjà donné ses fruits.
Le véritable arbitre, c’est nous, les
citoyens-électeurs si tenté que l’on puisse enfermer ou réduire le rôle d’un
citoyen à un simple vote. Des leçons à répétition ont déjà été données. En
faudrait-il d’autres ou ne serait-il pas mieux de ne pas perdre de temps en
faisant sans le dire bien sûr le jeu de nos adversaires ? Sommes-nous
censés être dupes et dupables encore et encore ? Au premier chef, c’est
aux sympathisants et militants de ce type de parti d’être lucides et de savoir
ce qu’ils veulent vraiment et quelles sont les meilleures manières d’y arriver.
De toute façon l’arbitrage se fera
sentir tôt ou tard venant du mouvement
social qui traverse toutes les couches de la société aspirant à plus de
démocratie, de responsabilités pour les citoyens dans la vie politique, de plus
de sens des responsabilités et
transparence chez les élus et dirigeants. Ou pire de l’abstention. Ne
perdons donc pas de temps.
A mon avis Faure est blindé en
pensant à tout ce qui s’est dit sur JLM et ce qu’il est advenu. L’homme ne
manque pas de courage et il a fort à faire. Saluons-le. La politique demande du
sang froid et de la persévérance.