Il y a quelque chose d’écoeurant à voir les mêmes qui s’aplatissaient devant lui se ruer à la curée.
François Hollande était le seul socialiste qui conjuguait maîtrise du parti et carrure présidentielle. Fin tacticien, brillant orateur, sa grande modestie l’a empêché de se mettre en avant et de se porter lui-même candidat. Jouant les Mazarin, il a préféré inventer d’y propulser sa femme, comptant bien qu’elle se désisterait in fine en sa faveur. Mais la gentille marionnette médiatique a voulu échapper à son mentor, voler de ses propres ailes. Il a feint de jouer le jeu. Elle manquait de fond et il le savait. Elle n’était pas à la hauteur, il ne pouvait pas être complice d’une imposture.
Il faut les avoir vu ensemble, elle, resplendissante dans une toilette inouïe, superbement coiffée et maquillée, très séduisante, mais bredouillant un interminable galimatias ; lui, mal coiffé, des lunettes en cul de bouteille, un costume fripé sorti d’Emmaüs, mais balançant chacune de ses phrases comme une salve sur l’adversaire, pour comprendre que nous avons assisté tout au long de la campagne au triomphe des apparences sur la vérité.
Il connaît maintenant l’amertume d’une double défaite. Très complexe, il n’en reste pas moins un homme de convictions, et devrait inspirer, à l’heure où se dévoile le cynisme politique le plus débridé, un minimum de sympathie.
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