Le fait que de nombreuses personnes justifient l’acte de ce policier, le soutiennent, parlent de « présomption d’innocence » est stupéfiant. Malgré des preuves accablantes, son geste, ses mots, ceux de son collègue peuvent passer inaperçus derrière tout un tas d’excuses. Ces gens sont formés et une grande responsabilité leur est déléguée, une arme leur est donnée, un niveau de contrôle de soi est exigée. Retirer la vie d’une personne, d’un enfant quelque soit son passif est un acte d’une grande gravité. Ce policier n’en sortira pas indemne intérieurement et beaucoup utilise cet homme et son acte pour satisfaire leur désir de ce qu’il considère n’être que justice. A quand le retour de la pendaison, de la peine de mort ? La haine engendre la haine. 

Quant aux jeunes qui participent aux émeutes et pillages ils n’ont également pas d’excuses et se cacher derrière la mort de ce jeune homme pour justifier leurs actes est innomable.

L’atmosphère de révolte, de protestation et d’agressivité en France est constante. Elle fait partie de l’ADN français, de son histoire. On coupe la tête quand les choses ne vont pas et on ne fait pas de détails. On tuera Marie-Antoinette et on l’accusera d’inceste s’il le faut. On fustige les leaders et l’autorité tout en attendant d’eux de manifester des qualités intérieures qui nous font défaut collectivement. Ce morceau de Terre qu’est la France n’était pas suffisant donc nos ancêtre sont allés foutre le « dawa » ailleurs également. Même maintenant la « FrançAfrique » n’est pas une histoire révolue. Les liens qui nous attachent au continent africain sont profonds et s’il y a autant d’immigrés de ses pays, c’est en partie de la responsabilité de la France et de ses actes passés. La culpabilité ne sert à rien. Tout le monde doit se remettre en question. Blâmer les immigrés des ghettos et leurs enfants pour la situation que la France traverse est malhonnête. Beaucoup de pays européens ont une immigration africaine ou autre et on n’y voit pas ce genre de débordements. Pourquoi cela nous arrive t-il à nous ?