Cher inconnu. Heureux d’avoir commencé par un moins. Un moins de quelqu’un qui n’a pas lu le texte — du reste long. Tiens ! je me dis. On pense à moi. Pas par un gentil. Non par quelqu’un qui broie du noir. Et dont l’âme part en lambeau. Heureux d’abord d’occuper ton esprit. De hanter ainsi ta conscience. De te réveiller en plein nuit. Trempé de sueur et tremblant de terreur. Comme un arbrisseau affligé. Transi, rabougri et malmené par le vent. Vent d’hiver ou d’automne. Heureux parce qu’à être moinsé je dois sans doute avoir raison de t’avoir trouvé minable. Mesquin surtout. Eh bien cher inconnu, tu ne m’enlèveras pas de l’idée que ce que j’écris te dépasse. Comme le sens qui méprise la bêtisé. La fâche et la dépasse. Finissons par cette rime. ça t’amuse n’est-ce pas de me laisser un moins. Et moi de te montrer nu. En exultant bien sûr. Surtout quand je trouve les mots justes. Ceux qui dressent ton portrait, te définissent et te punissent.
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