Le coup du Bon Samaritain, je connais par coeur.
Le problème, c’st que dans cette histoire, la malheureuse victime n’est pas un homme au sens universel, un « adam », mais un Juif. Sinon, Jésus aurait dit : « Un Phénicien descendait vers Jéricho... » Mais dans le texte, on lit : « anthropos ». Quelqu’un, un quiddam. L’auditoire de Jésus est juif. Donc, il s’agit d’un compatriote. Passent deux Juifs hautement respectables qui refusent de lui porter secours au nom des préceptes rigides de la religion de Jérusalem. Arrive enfin un Juif bâtard de Samarie. Il a pitié : il n’est pas corseté par les impératif du culte des Judéens, lui. Et il a du coeur.
La leçon, c’est : ce qu’un demi-Juif est capable de faire pour l’un d’entre nous, comment nous, Juifs, ne le ferions-nous pas ? Il s’agit d’amour entre égaux, entre Juifs.
Point à la ligne. Jésus n’a jamais enseigné qu’il fallait aimer tout le monde. « Aimez-vous les uns les autres » (précepte johannique) s’adresse aux membres du groupe (Jésus a été clair, très clair là-dessus en disant quelques lignes plus loin : « Je ne prie pas pour le monde »). On s’aime entre chrétiens. « Extra ecclesiam nulla salus » : pas de salut et pas d’amour hors de la congrégation (vrai sens de « ecclesia »).
C’est réaliste et faisable. Je suis d’accord.
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