https://www.francesoir.fr/politique-france/dissolution-2024-56-il-faut-sauver-le-soldat-attal
En clair, toute personne issue de la macronie est détestée par le peuple. Difficile, donc, pour Gaby le Magnifique d’être absolument certain de pouvoir rafler l’Élysée en 2027… même après s’être re-converti à la sociale-démocratie.
L’oligarchie a donc besoin d’un plan B capable de rassembler du centre-droit aux communistes, le tout afin de mener à bien la lutte des progressistes contre les nationalistes.
En bref, comme le dit le bon vieux dicton macro-oligarque : « plus on possède de chevaux inscrits dans une course, et plus on a de chances de la gagner ! ». Comprendre que l’ex-petit frère du chef de l’État n’est pas le seul à avoir les faveurs des puissants.
En plus de Jordan Bardella, un nouveau chouchou de l’oligarchie a récemment fait son irruption sur la scène nationale. Vierge de tout bilan macroniste (mais loin d’être exempt de toute casserole), ce nouveau personnage pourrait bien réussir à tirer son épingle du jeu social-démocrate !
Un concurrent sérieux pour le futur ex-chef du gouvernement… qui en a pleinement pris conscience, puisque lors de la campagne du premier tour, quand il critiquait un « accord de la honte » entre le Parti socialiste et LFI, Gabriel Attal déclarait également : « Je me mets à la place des électeurs qui ont voté pour Raphaël Glucksmann et pour Place Publique, ils doivent se sentir tellement trahis. Tellement trahis ! Ils ont entendu pendant toute la campagne [des européennes] : “c’est fini avec Jean-Luc Mélenchon, c’est fini avec la NUPES”. |Or,] ils n’ont pas attendu plus de 24 heures pour se remettre derrière Jean-Luc Mélenchon ».
Le nom était lâché. La jeune pépite de Davos a distinctement identifié son principal adversaire progressiste !
Retrouvez, après les résultats du second tour, le sixième et dernier volet de cette chronique : Dissolution 2024 : La macronie est morte ! Vive la glucksmannie… !
Puis, le 13 juin, soit quatre jours après la dissolution et trois après la « rupture secrète » avec le chef de l’État, Gabriel Attal clarifiait encore davantage sa situation politique sur France Inter :
« J’ai milité au Parti socialiste. Je suis triste de voir ce parti se ranger derrière la France insoumise. Je suis triste de voir des sociaux-démocrates se ranger avec la NPA. (…) Je pense à tous ces électeurs sociaux-démocrates, qui sont animés par des valeurs de tolérance et d’humanisme. Je leur fais confiance pour faire le bon choix le 30 juin et le 7 juillet prochains ».
Un peu plus tard dans la journée, lors d’une vadrouille dans la rue – c’est-à-dire là où son ex-grand frère ne peut plus faire un pas sans ameuter la moitié des forces de sécurité du pays – Gaby le socialo en remettait une couche en dénonçant, cette fois, « un accord de la honte » entre PS et LFI.
Bien au fait du nouveau rôle qu’il a à jouer, Gabriel Attal ajoutait : « Nous, on doit être mobilisé pour convaincre [les Français], il faut choisir notre voie à nous qui est celle d’une voie progressiste, républicaine, démocrate, sociale... ». Et, tant qu’à faire, le plus jeune Premier ministre de l’histoire de la Ve, sous-entendait ensuite qu’il se verrait bien devenir le représentant de ce « bloc progressiste ».
Merci, mais on l’avait compris !
Il ajoute : « Moi je le dis aux électeurs d’une gauche sociale-démocrate qui – et ils sont nombreux – ne se retrouvent pas dans les valeurs et le programme de la France Insoumise – que le PS a décidé, malheureusement, de rejoindre – et ben je leur dis évidemment de soutenir nos candidats ».
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