Oui, l’adaptation ou la lutte..
Il y a aussi la troisième voie :
"Rester normal, c’est d’abord rester normal par rapport à soi-même. Pour cela il faut conserver la possibilité d’agir conformément aux pulsions, transformées par les acquis sociaux-culturels, remis constamment en cause par l’imaginaire et la créativité.
Or l’espace dans lequel s’effectue cette action est également occupé par les autres.
Il faudra éviter l’affrontement, car de ce dernier surgira forcément une échelle hiérarchique de dominance et il est peu probable qu’elle puisse satisfaire, car elle aliène le désir à celui des autres.
Mais à l’inverse, se soumettre c’est accepter, avec la soumission, la pathologie psychosomatique qui découle forcément de l’impossibilité d’agir selon ses pulsions.
Se révolter, c’est courir à sa perte, car la révolte si elle se réalise en groupe, retrouve aussitôt une échelle hiérarchique de soumission à l’intérieur du groupe, et la révolte, seule, aboutit rapidement à la suppression du révolté par la généralité anormale qui se croit détentrice de la normalité.
Il ne reste plus que la fuite.
Il y a plusieurs façons de fuir. Certains utilisent les drogues dites psychotogènes. D’autres la psychose. D’autres le suicide. D’autres la navigation en solitaire..."
« Eloge de la fuite » - professeur H. LABORIT
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