(2/2) Cela cache aussi une autre réalité source de désorganisation sociale. Bien sûr qu’il y a des fraudes sociales mais dont le montant et les impacts sont bien inférieurs à ceux des fraudes à l’impôt sur les sociétés, de la fraude à la TVA, de l’optimisation fiscale, du recours aux paradis fiscaux et du montant général des divers impôts qui en proportion taxent moins les très riches que la classe moyenne et les plus démunis. Si cela était clairement mis sur la table lors des campagnes électorales ou au quotidien dans toutes les informations économiques que nous recevons aux heures de grande écoute, il y a longtemps que la table serait retournée.

 Pas difficile à voir, ici d’ailleurs, que la désinformation sur ces sujets est incessante et surtout pas sur le mode d’une discussion raisonnée avec des sources d’informations vérifiables. Non de la bonne grosse propagande agressive qui nous demande de croire sur parole de façon binaire. Les droites et les extrêmes-droites ont de tous temps appliqué ces stratégies, tantôt en concurrence pour un partage des pouvoirs, tantôt s’épaulant l’une l’autre selon les circonstances.

Que serait l’extrême-droite sans cette thématique ainsi maquillée, sans, tour à tour, la complaisance des médias avec des sondages sur mesure pilotés et relayés par nos chaînes d’info de milliardaires. C’est quand même bien, toutes ces chaînes dans les mains de milliardaires et quasiment pas de régulation sur le recours aux sondages à visée politique. Rien que cela devrait nous mettre la puce à l’oreille.

Tout pays doit contrôler son immigration. Il le fait à sa façon d’ailleurs. Il est simple d’en faire un débat transparent si on n’a rien à cacher, d’exposer clairement les politiques publiques concernées et d’en faire le bilan annuel au parlement afin de mettre chacun devant ses responsabilités une fois pour toutes. Au fond comme pour le dossier des retraites. Nous n’avons pas besoin de polémiques et de désinformations entretenues mais de l’instauration d’une authentique démocratie. Pas de nouveau des élections sous influence avec des acteurs masqués et des débats biaisés dans la foulée du contournement de nos votes qui viennent d’être piétinés.