Bonjour,
Les termes d’intelligence économique posent une série de problèmes qui n’aident sans doute pas à entrer dans les questions importantes posées par le contrôle des flux financiers, des flux d’information et le lien entre les deux.
Le premier problème est tout simplement un problème de langage, on est dans un anglicisme. En bon français, il s’agit d’espionnage industriel et financier.
Le deuxième problème est le lien avec le libéralisme, qui sombre dans la confusion quand on y ajoute la notion de guerre.
Tout commence donc par un sérieux problème de sémiotique . Les citoyens, et singulièrement les internautes d’Agoravox si sensibles aux questions d’information et aux libertés des systèmes d’information, ne trouvent pas le fil qui pourrait les faire entrer dans ce débat sur le contrôle des flux financiers et des flux d’information qui, en toute logique, ne devraient pas les laisser indifférents. Par exemple, pourquoi notre camarade Forest Ent reste-t-il sans voix ? Je pose la question à la fois à l’intéressé, auteur bien répertorié d’Agoravox, et à l’auteur de cet article, parce que cela me semble caractériser un problème.
La professionalisation est au centre de cet article. Pour augmenter la visibilité des enjeux sur cette question centrale de la professionalisation de l’espionnage industriel et financier, il faut sans doute plus clairement doit répondre à ses objectifs politiques. S’agit-il d’aller vers une privatisation de la guerre ou à vers l’organisation d’intérêts publics concurrents dans la mondialisation ?
Je suis contre les préjugés et je pense que cette interrogation mérite un débat public. J’ai constaté il y a bien longtemps que les militaires français sont tellement fondus dans le moule bureaucratique qu’ils ne comprennent à peu près rien à la notion de stratégie (ce n’est pas gentil ce que je dis, mais c’est la principale conclusion personnelle que j’ai tirée de mon DEA de politique militaire). J’ai aussi constaté que le niveau zéro de la collecte d’informations nécessaire au développement économique n’est pas assuré dans notre pays. Il n’y a pas une Chambre de Commerce sur dix qui est capable d’organiser une information correcte sur la sous-traitance de ses entreprises sur son propre territoire. C’est l’un des aspects de l’inefficacité du pilotage territorial en France.
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