Tiens, on parle de moi
Consommateur intensif depuis 17 ans, je cherche encore la dépendance dont tout le monde parle, tant ici que dans les autres médias...
Je ne fumme pas 2fois/semaine, mais plutot 10 à 20 fois/jours, et les seul symptomes de « manque » que je puisse ressentir les jours où je n’ai rien sont :
- Une légère augmentation de mon aggressivité (oui, le canabis calme l’humeur)
- Et surtout, des chaleurs et difficultés à m’endormir les deux premiers soirs du « sevrage »... je doit tourner dans mon lit pendant deux ou trois heures avant de trouver le sommeil.
Si vous comparez ces deux symptomes à ceux liés aux manques d’alcool ou d’héroine, je ne crois pas que l’on puisse parler de « dépendance ». Certes, on veut du canabis quand on n’en a pas, et on se prend un peu la tête pour ça, mais ça ne va pas plus loin... prenez de l’héroine pendant une semaine, et vous serez malade comme un chien pendant deux jours.
Fummeur depuis l’adolescence, j’ai pu constaté (chez moi ou chez mes amis) que le cannabis favorise les « troubles psychologiques » chez l’adolescent, mais ces symptomes on tendance à disparaitre vers 20 ans.
Le canabis et le travail peuvent aller de paire, mais celà dépend de différents facteurs, en premier lieu de la personnalité du fummeur, en second du type de travail effectué, voir des conditions dans lesquelles sont exercées le travail...
Concernant la dépénalisation qui a lieu aux Pays Bas, on voit que le canabis est consommé dans des lieux dédiés ou chez soi, mais ne vous risquez pas à fummer un pétard dans la rue, vous risquez un controle de police et une amende... La publicité est évidemment interdite...
Résultat, le nombre de fummeurs aux pays bas est très stable depuis une dizaine d’années, et ce pays n’est pas en tête du classement des consommateurs en Europe (la France, championne de la répression, détient ce triste record).
La répression qui a lieu en France, et qui s’est accelérée depuis 2002, donne lieu aujourd’hui à certaines situations absurdes. Les policiers et autres douaniers faisant bien leur travail, il devient de plus en plus difficile de se procurer du cannabis facilement, du coup, les traficants se sont rabattus sur la cocaïne (bien plus lucrative de part son prix plus élevé), qui est aujourd’hui plus facile à trouver que le canabis... Il m’est arrivé d’entendre des collègues dire que comme ils ne trouvaient pas de canabis pour le vendredi ou samedi soir, ils allaient acheter de la cocaïne
D’un point de vue sanitaire, il serait beaucoup plus prudent d’encadrer légalement la vente, afin d’éviter les coupes aux produits « dangereux », ou les trop fortes concentration de THC dans ces produits ainsi que limiter l’accès aux mineurs...
D’un point de vue économique aussi, il est beaucoup plus rentable d’encadre la vente, que de financer une répression qui ne mène pas à grand chose, les bénéfices retirés pouvant etre attribués à la prévention... C’est le chemin qu’a choisi la Suisse, et ils en sont satisfait (il faut savoir que c’est un parti de droite « chretienne » qui a fait basculer le vote en faveur de la dépénalisation).
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