JE T’ATTEINDRAI HÉLÈNE
Je t’atteindrai Hélène
À travers les prairies
À travers les matins de gel et de lumière
Où ton épaule fait son nid
Tu es de tous les jours
L’inquiète la dormante
Sur mes yeux
Tes deux mains sont des errantes
À ce front transparent
On reconnaît l’été
Et lorsqu’il me suffit de savoir ton passé
Les herbes les gibiers les fleuves me répondent
Sans t’avoir jamais vue
Je t’appelais déjà
Chaque feuille en tombant
Me rappelait ton pas
La vague qui s’ouvrait
Recréait ton visage
Et tu étais l’auberge
Aux portes des villages.
René Guy Cadou (cueuilli dans « La vie rêvée » (1944)
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