Bonjour à tous. J’ai fait volontairement court, sans doute trop. Il ne s’agit pas ici de fausse naïveté. Il s’agit, plutôt, de pousser dans un sens souhaitable, le réveil des vocations. Le journalisme est actuellement très systématisé. Bien sûr, les plus reconnus d’entre nous n’ont pas à s’en plaindre et c’est bien normal. Et bien sûr aussi, les rigueurs de ce métier engendrent bien des frustrations. Mais on peut aller au-delà de ces situations personnelles. Le métier est pris, d’une part, entre des formations surqualifiantes, de type Science Pô ou même ENA, et des formations ciblées, de type CFJ ou CELSA, qui donnent d’excellentes clés pour écrire un article taillé sur mesure, mais ne donneront jamais à quiconque le flair qui est quelque chose d’inné. Mais « vendre » ses papiers est devenu extrêmement complexe dès lors que l’on touche à un pré carré. D’autre part, il est faut de dire que ce sont les Royal ou Lang qui sont difficiles à suivre. Pour Royal et Hollande, c’était un secret de Polichinel. Oui, votre serviteur avait connaissance de la liaison de Français Hollande, dont tout simplement tout le monde était au courant chez les Socialistes puisque l’autre personne concernée par cette liaison a pignon sur rue. Cela aurait pu être dit depuis longtemps, si tant est qu’il s’agisse mons d’une affaire de vie privée que d’un élément perturbateur majeur au sommet d’un état-major politique. Quant à Lang, tout de même, samanière de répéter à ’envie que tout cela n’était que « bobards » aurait du interpeller une ou deux plumes dès lors qu’il s’est rué à l’Elysée sitôt le nouveau président élu et que, on le savait aussi, son amertume vis à vis du couple Hollande-Royal lui rendait la vie insupportable rue de Solférino. Il ne s’agit pas d’une énième dénonciation de la profession, mais bien d’un appel à aller au fond des choses et à redonner de la place à l’enquête. C’est important dans un domaine où l’éditorial gagne sur tout et d’ailleurs, les journalistes du Monde dénonçaient il y a quelques jours la transformation de l’éditorial en information. Ce n’est pas faux : il y a un danger que nous colportions à travers des opinions des faux-semblants d’information, je le dis autant pour moi-même. Pour autant, nier les vertus du journalisme citoyen serait vain et stupide. Ce qu’observent les uns et les autres de leur point de vue est souvent une excellente base pour un développement plus poussé susceptible d’intéresser tout le monde. Bien sûr, pour un journaliste, être ainsi en « frontal » avec le lecteur met mal à l’aise. Nous sommes habituellement dans le confort de nos rédactions, soutenus par celles-ci, et si l’on nous prend à parti par un courrier, un appel ou une procédure, alors nous sommes attaqués en tant qu’élément d’un tout,d ’une entreprise de presse. En revanche, lorsque l’on publie ainsi de son propre chef, et que l’on fait fasse à des réactions sans nuance parfois, ou même virulentes, on est seul. Mais c’est la conterpartie assez juste d’un exercice exigeant, et les journalistes devront s’y habituer. Pour conclure, mon propos est de dire qu’une presse suiviste est une presse mal en point. Le Canard Enchaîné, puisque l’un d’entre vous l’a cité, n’a besoin d’aucune publicité, d’aucun site Internet, d’aucun artifice pour exister. Il existe de par sa propre vocation d’information, tenue et maintenue contre vents et marées. C’est une leçon pour tous les journaux en France, cela prouve que c’est possible. Et je pense que c’est la direction dans laquelle doivent les pousser les lecteurs qui, à la fois, souhaitent qu’ils vivent, mais aussi souhaitent qu’ils vivent et se développe nt dans les meilleurs conditions d’indépendance et d’exigence. Il est vrai qu’à l’heure actuelle, encourrir des amendes rocambolesques pour des informations impliquant la vie personne de quelqu’un - je ne parle pas de la presse à scandale - a de quoi faire reculer bon nombre de rédactions. Au point qu’il faut faire relire à des avocats certains papiers avant de les publier. Or, il faut savoir que l’une des faiblesses de notre système provient de la disparition de fonctions qui existent encore dans d’autres pays, comme celle de chef des informations : il fut un temps où cette personne était responsable, au sein des rédactions, de vérifier les sources pour éviter tout dérapage. Et cela fonctionnait plutôt bien, aidant le journaliste dans son travail et souvent le perfectionnant. Mais c’est devenu trop cher. J’abrège ici ce trop long commentaire mais merci des votres
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération