@ monsieur Jean TAFAZZOLI
Lorsque l’ayatollah Seyyed Mahmud Hashemi Shahrudi a présenté. à son homologue marocain, les grandes lignes du système judiciaire iranien, précisant que la Constitution iranienne a conféré au pouvoir judiciaire de larges attributions et garanties lui assurant l’indépendance à l’égard des pouvoirs législatif et exécutif, de quelle justice s’agissait-il ? De la justice gouvernementale et composée d’avocats et de juges formés à l’université ? Ou celle des tribunaux islamiques, qui font souvent office de tribunal civil pour les affaires courantes et notamment dans les villages ? L’ayatollah Seyyed Mahmud Hashemi Shahrudi est-il le chef de l’autorité judiciaire gouvernementale ou islamique ?
Lorsque vous indiquez que : si effectivement les pays musulmans veulent se mettre d’accord sur un certain nombre de principes, je pense que cela concernera davantage une Justice Internationale Commune que des affaires de justice intérieure, parle-t-on ici de la justice gouvernementale ou islamique ?
A quel titre Mahmoud Hashemi Shahroudi, aujourd’hui chef de l’autorité judiciaire, avait déclaré à l’époque : « L’important n’est pas qui a tué Zahra Kazemi, un agent du ministère des Renseignements, ou un membre des services du procureur de Téhéran, qu’importe ! Le tout, c’est de désigner un coupable » ? Est-ce le cas pour toutes ces victimes dont parle Cosmic dans son commentaire ? Des coupables à tout prix ? Pour l’exemple ?
Ces questions, monsieur Jean TAFAZZOLI, seraient posées dans n’importe quelle démocratie. Je vous recommande de suivre les débats qui entourent les exactions du ministre de la justice américaine, Alberto Gonzales qui, mis sur la sellette pour un scandale lié à l’éviction de procureurs fédéraux l’année dernière, a réitéré qu’il ne démissionnerait pas. La commission des affaires judiciaires a fait savoir au ministre de la Justice Gonzales qu’elle ne lui faisait pas confiance, l’accusant de se dérober aux questions et émettant des doutes sur son intégrité.
Zahra Kazemi avait droit à un procès juste et équitable. L’Iran le lui a refusé. Justice gouvernementale ou islamique, monsieur TAFAZZOLI ?
L’Iran n’a pas besoin qu’on la salisse. Elle se salit elle-même. Un jour, l’Iran devra compter sur des appuis dans le monde. Sans son pétrole, ces appuis pourraient tarder à venir. Comme les procès justes et équitables.
Pierre R.
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