La comparaison est intéressante entre le choc pétrolier et le choc agricole. En effet les deux sont liés mais pas pour les mêmes raisons que vous citez.

La pénurie de pétrole qui s’annonce sera salvatrice pour nous autres et ne sera pas une énorme crise comme certains le prévoient.

Dans les pays développés, l’automobile n’est déjà plus admise par les députés qui luttent tant qu’ils peuvent contre elle. Les grands travaux d’urbanisme empêchent la voie au lieu de la faciliter, c’est une évidence quotidienne. La vitesse moyenne est déjà réduite à celle du cheval au petit trot. Nos politiques ont donc déjà anticipé la suppression du pétrole, le retour des belles cavalières dans les contre-allées de l’Avenue Foch et des moches cavalières sur les chemins défoncés des banlieues de province. Il ne l’ont sûrement pas fait exprès mais leurs mesures arrivent au bon moment.

La pénurie de pétrole aura un effet bénéfique à terme sur nos économies. Il faut taxer au maximum l’essence d’avion, les transports par camions et pas bateaux. Ainsi, on limitera les conséquences du mercantilisme international et notre agriculture qui s’est dévoyée en faisant de la production de masse de cochonnerie destinée à l’export redeviendra une agriculture diversifiée visant les marchés locaux. Les grandes fermes vont disparaître au profit d’une vraie paysannerie qui est entrain de disparaître à cause du pétrole pas cher. On y gagnera en qualité et en diversité. Il en est de même de l’industrie. Les députés nous ont mis de force en concurrence libre et non faussée avec les esclaves du tiers-monde en supprimant les taxes d’importation tout en obligeant les sociétés européennes à payer des impôts et charges sociales que ne payent pas les sociétés étrangères et sans tenir compte non plus du différentiel de change. Le pétrole cher mettra un frein à cette concurrence déloyale. La sagesse que n’ont pas les électeurs leur sera imposée par les mécanismes naturels.