Il me semble important de faire une distinction entre internet et les jeux vidéos. Il y a internet, les jeux vidéos, puis les jeux massivement multijoueurs qui utilisent internet, et les mondes persistants, qui ne sont pas forcément des jeux, mais des lieux qui sont une imitation de la vie telle qu’on la perçoit avec nos cinq (voir six ou plus )sens ; ou des mondes qui proposent d’autres type d’expériences que ce que nous expérimentons dans notre quotidien.
Internet, peut être utilisé d’une manière tout à fait indépendante des jeux ou même des communications avec d’autres personnes, par exemple il peut être juste un outil d’information, de connaissance.
Donc l’addiction à internet et l’addiction aux jeux ne sont pas forcément le même type d’addiction.
On peut être un compulsif de la connaissance
!
Le jeu, est principalement, par rapport à la « réalité » une représentation du monde, qui permet de s’exercer à interagir avec le monde, sur un mode sécurisé, qui ne remet pas en question vraiment notre intégrité physique.
J’ai l’impression qu’il y a confusion pour les personnes qui sont accros, entre le modèle et « l’original ». Le modèle est un moyen, non une fin.
Ce qui est dommage dans cette dérive compulsive, c’est que le jeu est important dans le développement de notre psychisme, pour sa structuration. Qu’il nous laisse une forme de liberté importante et qu’il nous permet de nous renouveller constamment.
Mais pour cela, à mon sens il doit être productif, et pour cela, un passage hors du jeu est nécessaire. Ce qu’on a appris dans le jeu, doit servir dans nos interactions avec le monde ( d’où la problématique des jeux violents ). Sinon, il n’y a pas intégration des acquis. S’il n’y a pas d’intégration, il n’y a pas d’évolution et donc stagnation.
L’addiction aux jeux produit donc la stagnation, et donc effectivement l’arrêt de la vie.
Je pense qu’il en de même pour la connaissance. Ce qu’on apprend, me semble t’il, doit passer par le prisme de notre individualité, pour être ensuite communiqué, partagé etc.. pour maintenir un mouvement, une circulation. Au delà de ces différences entre ces addictions, ce qui en ressort pour moi, c’est que le monde actuel surtout urbain est générateur d’une souffrance et d’une peur intolérablement inhibitrices. Qu’internet et le cyber-espace sont devenus des « poches » de respiration. Que ce sont les rapports entre humains qui visiblement sont les plus douloureux. Il me paraît signifacatif que les japonais grands utilisateurs du virtuel, vivent souvent dans les espaces réduits de mégapoles où les liens avec l’environnement sont avant tout...humains. Le cyber-espace leur permet de respirer et de mettre une distance avec l’autre.%0
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