Pour donner des éléments objectifs sur les OGM, il est bien difficile de ne pas mettre un tout petit peu le nez dans la biologie, et le peu que l’on connaît face à la complexité du vivant.
Un petit ver :Caenorhabditis elegans est un modèle animal d’étude, il possède 20 000 gènes pour environ 300 neurones l’homme infiniment plus complexe a pour comparaison 1 milliard de neurones et au maximum 30 000 gènes (selon les dernières évaluation ) . Avec tous ces écart de complexité et de fonction entre ce petit ver et l’Homme, il est bien difficile d’expliquer avec seulement 10.000 gènes toutes ces différences, difficile de ne pas remettre en question le discours réducteur bien établie chez les bricoleurs d’OGM qui s’appuient sur le modèle incomplet du code génétique.
Pour l’instant les OGM ne sont qu’un savoir faire un peu empirique... Pour fabriquer des OGM, on utilise pratiquement que la séquence de nucléotides (A,T,C et G), qui comporte une séquence codante, elle correspond à la séquence d’acides aminées qui composent la protéine... il y a une autre séquence qui est non codante et dont pour l’instant on ne connaît pratiquement rien et que l’on utilise et introduit dans la construction artificielle, seulement en cas d’échec tantôt elle sert, tantôt non.... ce que l’on admet, de cette séquence, c’est qu’elle a un rôle de médiateur permettent la régulation et l’expression du gène. Un gène va induire la fabrication d’une protéine mais en fonction de l’organisme, cette partie non codante dont on ignore pratiquement tout va donner une protéines, qui aura globalement la même formule chimique, mais avec un développement dans l’espace et un repliement qui sera différent... ainsi la protéine toxine BT fabriqué par la bactérie, n’aura pas du tout la même forme quand cette protéine sera fabriqué par le maïs avec le gène introduit dans le maïs. Avec l’expérience, on sait qu’après plusieurs génération, quand on fait des OGM il y a des recombinaisons, et beaucoup d’incertitudes sur la stabilité du gène il est impossible de prévoir comment il va évoluer... certes les chances d’évolution vers des formes pathogènes qui ne sont pas à exlure, puisque elles ont été observés sont rares, mais pas inexistantes... c’est comme à la loterie, il y a peu de chance de gagner le gros lot mais il y a un gagnant à presque tous les tirages.
La partie codante du génome occupe moins de 2% du génome, le reste on en sait presque rien, alors imaginez, ce que l’on dirait du bricoleur qui veut transformer sa voiture en bolide de course, s’il ne connaissait que le rôle de 2% des pièces de son moteur, on le prendrait pour un imbécile... et pourtant quand on y regarde de près, le vivant est beaucoup plus complexe qu’un moteur de voiture.