@ Romain
Le grave problème est celui-ci. Si les États-Unis quittent le sol irakien, sans avoir remis de l’ordre et redonner une sécurité au peuple, que fera ce dernier, dans son désespoir, si un pays lui tend la main et lui promet ce que les forces d’occupation n’ont pas su réaliser ? Que cette aide vienne de l’Iran, l’Arabie ou des Nations-Unies, lorsque vous avez atteint le fonds, vous acceptez la corde qui vous remontera en surface sans vous interroger sur celui ou celle qui vous la tend.
Les Américains en sont bien conscients. Leur principale préoccupation, maintenant, est comment sortir de ce bourbier, à moins de dix-huit mois des prochaines élections présidentielles ? Ce qu’ils ont honni hier (les Nations-Unies) constitue aujourd’hui leur planche de salut. Il est remarquable de constateer, toutefois, qu’aucune force de sécurité régionale n’est mise en place, ou en voie de l’être, par ces cinq pays arabes qui font l’objet des largesses américaines en budget d’armes, pour assurer une reconstruction et un développement en Irak. Et pourquoi, donc ?
Au nom de quelle logique un pays, mis à sac et ingouvernable, enverrait, de nos jours, des hommes en Irak pour y défendre la sécurité d’un peuple au bout du rouleau ? Ne croyez-vous pas que le discours de l’invasion en Iran sert, en tant que menace ou épée de Damoclès, à imposer plus une crainte qu’une panique ? Je vous rappelle cette phrase d’Iran Resist : « Les mollahs disent envisager l’arme du pétrole quand les Américains évoquent l’option militaire ». L’arme du pétrole serait de caractère « dissuasif ». L’arme du pétrole des mollahs ne ressemble pas à l’option militaire de Bush : il ne s’agit pas d’une fausse menace.
Arrêter le massacre, oui. Mais comment ?
Pierre R.
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