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tal 26 août 2007 22:12

@ Tous

J’ai été au regret de constater qu’Agoravox avait supprimé mon texte écrit en réponse à un sujet concernant Mugabe

Je ne m’explique pas la raison de cette censure. Ce ne peut être que pour non-conformité à une quelconque ligne éditoriale dont ce journal citoyen devrait en pareil cas annoncer clairement. J’espère qu’il n’en sera pas ainsi cette fois.

Pour la clarté du débat je tiens a dire que ceux qui compte tenu de mes écrits, me croient noirs ou même métis auraient assurément une grosse surprise en me voyant...

Je ne suis pas plus Africain ou Antillais, ni rien de semblable, mais me revendique Afro descendant comme tous mes semblables de par le vaste monde. Maintenant quant a ceux à qui l’idée Africaine de leurs origines premières répugne je les laisse se débrouiller avec ce problème qui n’est pas le mien.

Cette idée même semble tellement indisposer certains qui aimeraient qu’il en soit autrement afin de pouvoir mieux asseoir leurs théories raciales, qu’un certain courant s’était fait jour il y a environ une vingtaine d’années pour contester cette origine Africaine de l’Humanité.

Des restes d’hominidés ont été mis a jour un peu partout -Chine, Amérique, Russie, Europe- mais le verdict de la science était chaque fois catégorique : Dame Lucy est bien notre arrière, arrière, arrière...arrière Grand maman à tous ! Ainsi les tenants d’une apparition simultanée de l’homo sapiens sapiens ou -machin truc !-, en divers points du Gondwana éclaté n’est pas encore prêt pour servir d’argument « fondamental » à leurs théories « raciales » qui voudraient que le cerveau soit la traduction de ce qu’ils font de l’épiderme..

Inévitablement quand on fait référence -c’est une litote-, à l’absence de noirs dans les grands tournois d’échec,il me revient à l’idée une anecdote sans liens apparents au premier abord.

C’était mon éclat de rire -il est vrai un peu trop bruyant-, alors que je me trouvais il y a quelques années, a consulter certaines revues scientifiques, dans un bibliothèque universitaire. La raison en était un article dans je crois « Scientific American », qui faisait état des recherches menées aux USA et ailleurs -en Italie je crois.-, et portant sur le QI des trois grands groupes ethniques principaux constitués par la blanche, la noire, et la « jaune » (ou asiatique). A la grande stupeur de ces chercheurs, les résultats obtenus selon des critères et « pattern » propres à la culture occidentale, car je n’oserai pas dire de la science « blanche ».

Les malheureux chercheurs -qui avaient à n’en pas douter une idée derrière la tête-, après avoir soumis a une batterie de tests et de mesures de toutes sortes (chimiques, physiologiques, biologiques, etc.) des années (10 ans) un échantillon « représentatif » des 3 « races » , découvrit avec « surprise » qu’en termes d’intelligence -selon leurs critères- les asiatiques(jaunes) se détachaient assez nettement des 2 autres groupes.

Le delta séparant les blancs des jaunes était beaucoup plus important que celui séparant les blancs des noirs. Ils eurent beau croiser les résultats dans tous les sens, les affiner, les peaufiner, bref ! Le résultat était toujours le même.

Finalement on rangea tout dans les placards, en décidant que ces résultats ne seraient publiés dans aucune de ces très prestigieuses revues, qui servent de références à la communauté scientifique internationale, telle la revue britannique Science.

« Last but not least », leurs pairs -qui parait-il désapprouvaient de telles recherches-, leur tomba dessus, en déclarant que ces recherches étaient non seulement choquantes, mais vide de sens. Ah éthique !...éthique quand tu nous tiens ! On imagine le désarroi de ces chercheurs qui s’attendaient à n’en pas douter à un autre résultat...Quelle belle illustration de la boite de Pandore !

C’est ce qui déclencha mon hilarité quelque peu déplacé j’en conviens, dans ce lieu de réflexion très feutré qu’était cette bibliothèque universitaire.

C’était comme si j’avais lu que les recherches visant a déterminer si le sexe des noirs leur impose l’usage d’une brouette pour se déplacer comme l’indiquait autrefois certaines caricatures destinées a défouler l’imaginaire blanc.

Maintenant dans un tout autre chapitre, ma conclusion sur ce qui déclenche les réactions que l’on constate dès qu’un auteur Africain ou noir s’avise d’écrire un article portant sur l’Afrique et ses actuelles -du moins je l’espère- difficultés économiques est la suivante : Nos compatriotes se sont vu durant 60 années priés de communier avec la Shoah.

Période durant laquelle on leur demanda de faire pénitence, et de battre leur coulpe pour les horreurs commises contre les Juifs, par les nazis durant la seconde guere mondiale.

Durant ces 60 années -qui durent encore-, jamais aucune voix ne s’est élevée -heureusement-, pour dire que top c’était trop, et qu’il fallait « tourner la page », « oublier », « ne pas ressasser sans cesse » et surtout personne n’a eu le l’indécence et le cynisme de dire comme c’est le cas pour les noirs, qu’il s’en fiche, n’était pas né en ces temps-là et de surcroît n’est pas responsables des actes de ses aïeux. Cette attitude est un phénomène récent. Mais quelque part, bien que chacun de nos compatriotes avait soin de ne pas s’exposer aux rigueurs de la législation mise en place spécifiquement pour la Shoah, et sanctionnant l’antisémitisme,le révisionnisme et le négationnisme, le feu couvait sous la cendre et un courant de pensée destiné a servir de dérivatif à une sorte d’exaspération, vit le jour.

Ce courant de pensée trouva sa concrétisation dans des ouvrages dont les plus marquants pour la question qui nous occupe, furent « La tyrannie de la pénitence » et « Les sanglots de l’homme blanc » .

Dès lors le ton était donné, et l’on pouvait se libérer -sur les noirs-, à propos de « la question noire », du poids que représentait le refoulement -imposé-, qu’on s’imposait sur « la question Juive ». La voie était libre, et le débat autour de l’esclavage comme crime contre l’humanité (Loi Taubira), fut l’occasion d’un déferlement de propos et d’écrits concernant les noirs et leur histoire, d’une rare violence. Jamais les propos utilisés dans ce contexte, ne l’auraient été dans celui de la Shoah.

On signifiait par-là a la communauté noire qu’on entend pas se sentir culpabilisé le moins du monde pour ses souffrances. Certains -ils furent très peu- intellectuels noirs au rang desquels il faut citer l’écrivain Antillais Claude Ribbe, réagirent devant une tel déséquilibre. C’est à cette occasion que sont apparus les expressions de « guerre des mémoires » et de « communautarisme ».

Sur la question du travail de reconstruction colossal que doivent accomplir les noirs, afin de trouver une voie qui les fasse émerger du néant où ils sont, je suis en parfait accord avec Fouadraiden. Je partage aussi son point de vue sur le fait que c’est a eux et a eux seuls qu’il appartient de trouver la solution, car personne ne les y aidera, bien au contraire !

Sur le reste concernant la vision qu’il a de leur passé,de leur participation et de leur contribution passée à la civilisation universelle, je suis par contre en total désaccord avec lui. Un simple détail se rapportant à la religion Chrétienne peut se résumer dans l’exemple du Christ qui comme chacun sait ne s’exprimait qu’en Araméen langue de l’Ethiopie moderne. De quelle couleur sont les Ethiopiens ? Je sais que ça peut prêter à sourire, mais peut aussi donner à réfléchir...

Je reste persuadé -comme d’autres de plus en plus-, que les Africains on fait l’objet de la plus fantastique opération de falsification dans l’histoire humaine, dans une intention de spoliation, d’appropriation de faits culturels et d’événements historiques qui leur reviennent.

Dans cette affaire l’Occident seul n’est pas concerné. D’autres cultures le sont aussi à des titres divers, tant il est vrai que qu’on répugne a se reconnaître redevable des noirs pour une part quelconque de sa culture. L’exemple de l’Egypte qui influença comme l’on sait la civilisation Hellénique, est emblématique de ce comportement, mais tout aussi significatif est celui du Mexique avec la proto culture Olmèque.

Bien des mystères concernant ces têtes colossales restent à « éclaircir ». Pour certains il ne fait aucun doute que ces réalisations sculpturales, furent l’oeuvre de peuples venant du continent africain, et ayant peuplé cette région il y a plusieurs milliers d’années, pour d’autres -ceux qui rejettent l’idée que le noir d’Afrique ait pu traverser l’océan, ces têtes représenteraient des prisonniers tués au combat.

Tout en contredisant la première hypothèse, la seconde ne fait que la confirmer...Du reste des restes de crânes aux caractéristiques négroïdes ont été retrouvés dans certaines tombes Olmèques .

Pour qu’il ait pu y avoir prisonniers de ce type, il faut bien que ces hommes-là ait traversé l’atlantique et donc maîtrisé la navigation il y a quatre milles ans , et beaucoup plus !...Ainsi apès avoir prétendu que les Aborigènes et autres peuples Mélanésiens avaient dans leur grande migration il y a plusieurs dizaines de milliers d’années, mis à profit les conditions géologiques et climatiques particulières leur permettant le passage à pied vers ces régions, il est admis dorénavant qu’ils le firent par voie maritime...

Nos efforts et notre farouche volonté de tenir tous ces faits -et bien d’autres !- ignorés du grand public, sont pathétiques.

Je suis de ceux qui affirment aussi qu’il ne sert a rien pour les noirs de s’appesantir trop sur cette monstrueuse spoliation de leur histoire opérée par l’occident et d’autres, mais avant tout ils doivent s’attacher a faire en sorte que puisse apparaître quelques nations s’inscrivant dans la modernité et le progrès, afin que puisse ressurgir de ce continent un foyer rayonnant. C’est à cette seule condition que changera la vision que le monde porte sur l’homme noir. Car le reste son passé, a été oublié, et gommé.

Les dirigeants de quelques pays qu’ils soient n’aiment pas ceux qui se plaisent a révéler des choses qui ternissent l’idée qu’ils aimeraient que leurs concitoyens se fassent de leur culture et de leur enseignement. Pour eux les gens comme moi -et d’autres-, font partie de ce qu’il est convenu d’appeler la 5° colonne. Tant pis...

Enconclusion : je vous aime tous (y compris ceux à qui la royaume d’esprit est promis...) smiley

Tal


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