Sarkozy en état de grâce, il est un peu à l’image de son ami Johnny. Le rocker belgo-suisso-monégasque pourrait reprendre des chansons de Chantal Goya, de Bézu ou de la Compagnie Créole, son public suivrait, persuadé que c’est là du vrai rock, et que Johnny est au sommet de sa carrière de superrockstar estampillée « vu à la télé ». Sarkozy gesticule, il bouge, il sue comme Johnny, bête de scène qu’il est. Sauf que Johnny n’a que la charge de son interminable carrière, pas celle d’un Etat en état de crise depuis plus de trente ans.
Alors, Sarko, son omniprésence, sa rutilance de parvenu (qui constitue sa seule vraie rupture avec ses prédécesseurs, plutôt grands-bourgeois Vieille France, dans leur genre), son verbe hâbleur savamment assorti de mimiques à la De Niro, l’autodérision en moins... Il y a là de quoi séduire un public. Mais pas matière à nous garantir des lendemains qui en aucun cas ne relèvent du scénario, ou de la scène. L’euphorie des débuts passée, les sourires des débuts de projet se figeront, et c’est là que nous verrons ce qu’il en est de l’homme au regard de l’image qu’il s’est fabriquée.
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