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Cédric 30 août 2007 15:47

Voilà un article de commande dont le seul but est de justifier l’injustifiable. Comment rendre Hollande responsable de l’état actuel des choses en étant oublieux de ce qu’était la réalité du PS ? On peut reprocher certaines choses au 1er secrétaire du PS mais encore faut-il se souvenir qu’ils n’étaient pas nombreux ceux qui désiraient prendre sa place au petit matin du 22 avril 2002. Les fabiusiens étaient légèrement absent, les jospinistes devenus des ronins, les rocardiens se situant dans chacune de ces catégories depuis que leur leader faisait pénitence au parlement européen. Cependant le fonctionnement, auquel ils avaient largement participé depuis le 2ème septennat de Mitterrand, a rapidement repris ses droits. Les écuries présidentielles se sont rapidement remises en ordre de marche avec un DSK remplaçant numériquement le vrai-faux retraité Jospin, dont la rumeur du retour a empoisonné l’atmosphère et a été entretenue savamment par certains qui aujourd’hui acceptent des missions « au nom de l’intérêt général » de la part de Sarkozy Imperator. Hollande avait-il le poids politique au sein même de son propre parti pour changer la donne ? Nous connaissons tous la réponse, c’est non. Ceux-là même qui parlent aujourd’hui de rénovation du parti socialiste n’en avaient cure à l’époque puisque la seule chose qui les intéressaient était le leadership. Sans courant puissamment constitué l’actuel 1er secrétaire n’avait aucune chance de la réaliser, chose que même d’anciens rocardiens ne peuvent ignorer quand ils veulent bien se souvenir qu’ils ont été en première ligne de ces combats internes au début des années 90. Ceux-là même qui ont créé cette « République des chefs et des sous-chefs » veulent en coller la paternité à Hollande, la chose n’est pas surprenante car le courage politique n’a jamais été leur marque de fabrique. Ainsi le principal reproche qu’ils ont fait à Royal (en dehors bien évidemment de son manque de compétence étant donné qu’ils sont les seuls à être compétents) est d’être un ancien sous-chef qui a réussi à changer de statut alors que la chose paraissait quasiment impensable. Ils avaient verrouillé l’appareil depuis des années, ils pensaient que la chose était entendu entre un Fabius et un DSK, au pire avec un retour de Jospin, mais elle leur a fait la nique. En cela, elle n’était donc pas légitime que ce soit pour les actuels apparatchiks ou pour ceux qui avaient déjà perdu (les rocardiens par exemple).

Il est d’ailleurs plaisant de voir ceux-ci citer Mitterrand lui-même après avoir passé les 10 dernières années à renier l’héritage. Mais là encore, c’est un peu tard puisque Royal fut plus prompte qu’eux en ayant été la seule à revendiquer cette filiation.

N’ayant plus d’avenir politique (Rocard), n’ayant pas eu la capacité de jouer des premiers rôles qu’ils pensaient leur échoir de droit (Kouchner, Besson), orphelins de leur chef ou ayant horreur du suffrage universel (Vedrine, Allègre, Attali), on les retrouve rempli de leur propre sentiment d’importance à chercher un toit où ils pourront recevoir quelques prébendes et strapontins. Sarkozy, en grand cynique, a parfaitement compris leur besoin de reconnaissance et les a acheté à moindre coût. Que ce soit avec des ministères de seconde zone ou vidés de leur substance ou en les faisant concourir pour le prix Xavière Tibéri : celui du rapport le plus inepte et le plus mal écrit.


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