Je me permets également de réagir à cet article et aussi au réaction qu’il suscite.
J’ai lu dans les commentaires des personnes qui traitent de
traîtres les étudiants qui partent étudier à l’étranger, et je trouve cela particulièrement choquant. Moi même après avoir terminé mes études en France j’ai choisi de compléter mon cursus dans une université étrangère pendant deux ans, et le dernier sentiment que je ressens, c’est la culpabilité. Les accusations de ce type sont formulées par des personnes qui n’ont aucune notion des réalités de la vie à l’étranger. Au contraire à l’étranger on a une vision totalement nouvelle sur son pays d’origine par l’intermédiaire des autres. Personnellement je suis encore plus amoureux de la France depuis mon expérience internationale. Et je pense que l’auteur de l’article me rejoindra sur ce sentiment. Une personne qui n’éprouverait pas ce sentiment serait plutôt quelqu’un qui n’a pas réellement découvert la culture de son pays d’accueil. Mais peut être que ceux qui traitent de traître ces étudiants ne le feraient pas pour moi car je suis français selon leurs critères.
Cependant je ne rejoints pas l’auteur sur ses remarques concernant notamment les quotas d’expulsion et l’utilisation de tests ADN.
Tout d’abord sur les quotas d’expulsion, le fait poser un objectif chiffré peut paraître choquant, mais si un objectif n’est pas chiffré, il ne sera jamais tenu. Il est tellement facile de tenir un objectif du type « reconduire des sans-papiers à la frontière » (il suffit d’en reconduire 3 et c’est bon). Donc pour moi chiffrer un objectif de quota n’est pas choquant.
Quand à l’ordre de grandeur du quota, pour moi il ne veut pas dire grand chose. 25000 personnes, c’est combien ? C’est plus que la population de la ville de Verdun. Mais c’est aussi moins d’un tiers du Stade de France. Au fond reconduire 25000 personnes à la frontière c’est vider un Verdun par ans, ou vider un Stade de France tous les 3 ans ? Donc s’émouvoir sur le nombre n’a pas une grande signification.
Concernant les tests ADN, il faut voir qu’en France on est très réticent quand à leurs utilisations : on doit s’imaginer qu’avec l’ADN on sait tout d’une personne, comme si une personne se résumait uniquement à son ADN (il y en a qui ont une très haute estime d’eux même vu qu’ils peuvent être résumés en quelque chose comme 10000 lignes dans un fichier). Personnellement ça ne me choque absolument pas que l’état Français connaisse ma taille ou la couleur de mes yeux (il le sait déjà par mon passeport).
Ensuite si j’ai bien compris les tests ADN seraient utilisés pour prouver une filiation. Quand même il n’y a pas mieux pour prouver un lien de filiation que l’ADN, et dans disons 95% des cas c’est le test qui est le plus efficace. Bien sûr il faut prévoir d’autres possibilités pour les cas où ce test est inutilisable (cas d’adoption par exemple), mais empêcher une loi pour les cas généraux parce qu’il y également des cas particuliers à gérer (surtout s’ils ne sont pas ingérables), c’est marcher sur la tête (à mon humble avis).
L’auteur accuse d’une certaine façon Brice Hortefeux d’encourager le racisme : je suis désolé mais le racisme n’a malheureusement pas attendu l’actuel gouvernement pour exister (voir les diverses remarques au dessus pour s’en rendre compte que c’est un sentiment qui chez certains est déjà arrivé à sa maturité). Pour ma part reconduire à la frontière des personnes qui sont en situation illégale sur un territoire, ce n’est pas du racisme, c’est faire appliquer la loi.
Pour finir je souhaiterais m’indigner une nouvelle fois à l’encontre des malheureusement trop nombreuses réactions hautement racistes qui ont été postés qui sont l’expression d’une minorité raciste trop visible.