« Intégration et multiculturalisme »
C’est exactement en ces termes qu’était posé dans l’Europe de la première moitié du vingtième siècle, ce que l’on a appelé longtemps le « problème juif ».
Problème posé par les antisémites professionnels sur un argumentaire souvent racialo-eugéniste mais aussi caché derrière des considérations d’ordre politique (le mythique pouvoirs des banques juives), culturelles (des pratiques, des costumes archaïques)..
Le « problème » se posa cruellement à la communauté de France, dont une partie (les Juifs de Bordeaux, d’Avignon, d’Alsace..) s’était peu à peu intégrée dans la société française de puis la Révolution, avait pris de la distance face à la pratique religieuse et n’était plus « visible ».. quand arriva, vers les années 1880, un afflux de réfugiés des persécutions russes et polonaises et qui présentaient pour beaucoup le tort d’une certaine « visibilité » tant dans l’apparence que dans la religiosité.
La communauté qui avait dans sa majorité fait le choix de « l’assimilation » fut gênée par l’image « d’altérité » que leur renvoyaient ces réfugiés des shtetls de l’Est.
Ajoutez à celà un contexte d’exploitation populiste de la xénophobie et de l’antisémitisme qui devait aboutir à l’affaire Dreyfus, vous aurez le contexte dans lequel certains théorisaient sur ce mythique « problème juif ».
Aujourd’hui, entendre que l’assimilation de l’Islam est le défi qui se pose à un monde occidental porteur de Lumières m’inquiète quelque peu lorsque l’on sait par le passé à quoi aboutirent la réflexions sur des questions ainsi posées..
gAZi bORAt
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