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Jacques Kotoujansky Jacques Kotoujansky 13 octobre 2007 19:02

Hélas, chère Marianne (cela me fait souvenir que je viens de m’abonner à cet hebdomadaire au bon nom républicain, l’un des derniers média indépendants !), en vous remerciant de votre intérêt pour notre Lettre, voici ma réponse en toute franchise :

Je désapprouve totalement l’attitude du MPF (en réalité celle de son secrétaire G. Peltier à qui Ph. de V. a laissé toutes les initiatives) et j’en ai démissionné (mais ils ne se décident pas à enlever ma photo du site, ce pourquoi je vais les rappeler à l’ordre lundi) après en avoir été en congé depuis le printemps. Pourquoi ce revirement du MPF ? Il y a évidemment la Vendée, dont les élus villiéristes (députés, sénateurs et conseillers généraux) ne concoivent pas d’être réélus sans la bienveillance de l’UMP et celle-ci se monnaye, évidemment, comme tout en politique. Il y a ensuite Ph. de V. lui-même, à qui je garde toute mon estime et mon amitié, mais qui traverse à tous égards une situation difficile et qui est obligé de « ramener de la toile » comme on dit je crois en navigation à voile, en attendant des jours meilleurs. Donc, des élus, des cadres du MPF veulent des mandats et l’UMP en détient la clé, d’où ce piteux ralliement, pauvre « soutien critique ». Ceci étant, vous n’êtes rien en politique si vous n’avez pas de mandat, et de toutes façons, la grande majorité des électeurs, surtout à droite, y compris bien sûr au MPF, ne comprennent pas grand-chose au film, et cautionneront plus ou moins ce soutien « à droite ». Mais moi, et les quelques militants qui comprennent le film, notamment avec l’ami Paul-Marie Coûteaux, nous savons bien que sur la question européenne, c’est l’essentiel qui est en cause, c’est l’idée qu’on se fait de la France et de son avenir. Je ne conçois pas pour ma part de me rallier à qui a fait voter « oui » au referendum constitutionnel de 2005. Je ne méprise personne, mais je ne cède rien. Après, on peut toujours faire des alliances du « fort au fort » mais pas du « faible au fort » car on y perd immanquablement ses raisons d’agir. Voyez-vous, la solution est à mes yeux dans un grand parti républicain, national, populaire, social (quelque chose comme l’UDC suisse) où la majorité des souverainistes se retrouveront, pour la France. A cet égard, il faut suivre avec attention ce qui se passe au Front National où J.-M. Le Pen semble avoir compris qu’il faut pousser en avant une nouvelle génération, non marquée par le « point de détail » et autres outrances. Il y a aussi l’avancée prudente mais résolue de Nicolas Dupont-Aignan, en qui les gaullistes se reconnaissent sans peine. La souveraineté et l’indépendance nationales ont un grand avenir ! Et j’espère que Villiers aussi a un grand avenir (alors pour le momen,t, fermons les yeux et les oreilles pour ne pas voir les petits arrangements) !

Voilà ce que je pense, et en attendant, il faut alerter les bonnes volontés comme la vôtre sur les aspects dissimulés de l’européisme et de ses dangers mortels pour la République. Ce qui était l’objet de notre Lettre sur l’Allemagne.

Encore merci et courage, on les aura !


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