Une réponse raisonnée et raisonnable au postulat de base de cet article, bien documenté par ailleurs : la religion relève de la sphère privée en Europe, et ce depuis des années. Il ne peut y avoir intégration de l’Islam que dès lors qu’il est pratiqué exclusivement dans la sphère privée. Ce qui va à l’encontre du rôle sociétal et politique de l’Islam qui se perpétue non seulement dans les pays ouvertement islamique, mais même sous des régimes laïcs. Il n’aura échappé à personne que la victoire en Turquie d’un parti indéniablement d’une sensibilité islamique se traduit par une implication grandissante des municipalité dans les fêtes religieuses, d’une manière souriante, festive, moderne, certes, mais inconcevable en Europe.
L’Islam peut-il se passer de la dimension collective et politique ? Sans doute, à condition que les fidèles le veuillent et surtout, qu’ils trouvent en Occident une identité dont ils puissent être fiers. Les immigrés aux Etats-Unis sont souvent plus patriotes que les habitants de souche, l’identité américaine ayant encore une forte valeur ajoutée.
L’auteur a tort de brandir le multiculturalisme comme panacée : nous savons maintenant ce à quoi cela mène. La Grande Bretagne, qu’on a longtemps citée en exemple, à force de laisser les communautés s’enfermer dans leurs particularismes, offre des cas chaque fois plus graves de ’home-grown terrorists’, et les sondages indiquent sans ambiguité qu’une grande majorité de musulmans se voient d’abord comme musulmans et non comme britanniques, avec un pourcentage non-négligeable qui justifie les attentats- suicide.
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