Cet article témoigne d’un changement dans la conception des relations de l’humanité avec elle-même.
Oui, depuis 1789, l’individu a émergé de la société pour arriver vers un individualisme quelque peu egocentré mais ouvert sur le monde, ouvert sur l’autre et capable, grâce à son esprit critique de remettre en relation ce qui va avec l’autre. Et, nous assistons à l’émergence, grâce à l’internet, d’une troisième étape de l’Homme avec lui-même. Cette troisième étape, forcément politique, est le symbole de la réussite de l’Homme dans la Technique, de l’Homme qui, par la Technique se retrouve lui-même, prend conscience de lui-même en prenant conscience de l’autre.
Pouvons nous, de nos jours, imaginer un monde sans l’internet, c’est à dire un monde où la relation de l’homme avec l’Autre serait archaïque : je ne le pense pas. Et donc, la relation va évoluer, forcément, pour atteindre une virtualité encore plus universelle. Car la toile de l’internet est comme la métaphore de nos vies, si fines, si fragiles, mais en même temps si indispensable pour accrocher l’information, digitale ou numérique, qui est, maintenant, au XXIe siècle, comme le sang dans nos artères, la chair dans nos membres, car l’information est le Sang du Monde. Ma religieuse au chocolat est, finalement, elle-meme faite d’informations. Quand mon palais déguste une religieuse, il ne fait que prendre connaissance d’une information. Une information que lui a transmise le patissier, qui lui-même la tenait de son maître.
En conséquence, je suis relativement d’accord avec la thèse de l’article, même si, comme on l’a pu comprendre, j’emets quelque réserve sur le côté un peu trop mono-expressive de sa position. Et c’est dommage. :-I
