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Thomas Thomas 4 octobre 2007 14:05

La régulation à l’installation n’est pas la règle en France en matière d’exercice libéral. Certes les notaires la subissent (mais ce sont en réalité des officiers publics) ainsi que les pharmaciens (mais ce sont presque des commerçants smiley ). L’état se mèle-t-il de réguler la démographie des avocats ou celle des artisans ? Que soudainement, il veuille réguler celle des médecins est une singularité que seuls les besoins de santé publique peuvent justifier.

Mais en l’occurrence, ce gouvernement assume mal les erreurs de ses prédécesseurs qui ont décidé, il y a 30 ans, d’une régulation comptable du nombre de médecins formés (appelée numerus clausus), fondée sur le raisonnement que « l’offre crée la demande », ce qui revient à dire que les gens sont malades parce qu’il y a beaucoup de médecins autour d’eux ! Pas de médecins, pas de malades ! Avec un sophisme pareil, il vaudrait mieux éviter de remettre des médecins dans les zones où il n’y en a plus si on ne veut pas dégrader l’état de santé de leurs habitants !

En outre, envisager d’emblée des mesures coercitives alors qu’aucune mesure incitative (j’entends digne de ce nom) n’a été mise en place relève plus d’une planification soviétique que du libéralisme (dont ce gouvernement est en principe le chantre). En outre, on a proposé que des mesures « one shot » d’aide à l’installation alors que les contraintes d’exercice en zone rurale nécessitent plutôt des mesures d’aide à l’exercice.

Le principe d’une régulation de l’installation, au nom de la santé publique et de l’aménagement du territoire, peut se justifier, pas la méthode envisagée.


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