Breton s’est précipité à dire qu’il n’y était pour rien et que « l’Etat » était irréprochable dans cette affaire. Avec une célérité suspecte. L’enjeu n’est pas uniquement de blanchir « l’Etat », mais le copinage Lagardère. C’est-à-dire que quoiqu’on en dise, passivement ou activement, on a permis à Lagardère de se faire du fric en vendant des actions pourries à la Caisse des Dépôts, qui s’est tapé les pertes le mois d’après.
Après le malhonnête ou incompétent Arnaud Lagardère, l’innocent ou irresponsable Thierry Breton. Sa suffisance doit en souffrir quelque peu.
Privatisation des bénéfices, transfert des dettes et des créances pourries à l’Etat. Je veux bien faire entrepreneur, moi, dans ces conditions. On gagne à tous les coups.
Finalement, l’affaire du Crédit Lyonnais ne nous a rien appris, et rien n’a été mis en place pour que cela ne recommence pas. Déjà à l’époque, le bien-aimé Balladur nous avait expliqué que ça ne couterait rien aux Français, on paye encore. Et avant que ça pète pour de bon, il avait déménagé en vitesse Haberer pour le nommer... à la Caisse des Dépôts. C’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes !
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