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Le péripate Le péripate 19 octobre 2007 08:30

Oui, pendant le malaise les affaires continuent. Et, pour un pays en faillite, ces affaires ne vont pas si mal que ça. Lisez vous « les Echos » ? Non ? Dommage, on peut y lire ceci : « Il y a de plus en plus de riches dans le monde. Et les riches sont de plus en plus riches », déclarait récemment le patron de Gucci, Robert Polet. Vrai, et pas seulement en Asie. Selon une récente étude du Boston Consulting Group (BCG), la France se situe au cinquième rang de la concentration de richesse privée, avec 260.000 millionnaires en dollars, derrière les Etats-Unis (2,9 millions), le Japon (825.000), le Royaume-Uni (440.000) et l’Allemagne (330.000). Le nombre des « super-riches » disposant d’un patrimoine de plus de 20 millions d’euros (environ 2.000 foyers en France en 2005) a augmenté à un rythme annuel de 24 % depuis 2000. Toujours selon le BCG, le nombre des Français « ultra-riches », dont le patrimoine dépasse 50 millions d’euros, est aujourd’hui estimé à 305 foyers, à rapporter aux fameuses « 200 familles » actionnaires de la Banque de France dont Edouard Daladier dénonçait la mainmise sur l’économie nationale au congrès radical de Nantes en 1934.

Evidemment, ce ne sont plus tout à fait les mêmes. Que sont devenues ces 200 familles actionnaires de la Banque de France qui incarnaient la fortune il y a soixante-douze ans ? Selon la dernière enquête des sociologues Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot, qui auscultent depuis vingt ans l’évolution des élites et de la grande bourgeoisie dans l’Hexagone, on en retrouve encore une poignée : les Seillière (héritier des Wendel), Rothschild, David-Weill ou Guerlain..., dans le dernier classement des fortunes nationales. Cela ne veut pas dire que les vieilles dynasties françaises ont disparu pour autant. Elles sont toujours là et bien là : les Dassault, Vuitton, Hériard-Dubreuil, Taittinger ou Peugeot... En France, « la concentration des patrimoines est plus accentuée que celle des revenus », constatent les auteurs. A cet égard, même s’il ignore l’outil de travail et les oeuvres d’art, l’ISF reste un bon baromètre pour comparer l’évolution de l’écart de revenus entre les Français. Selon les calculs des deux sociologues, si l’on compare le patrimoine moyen des ménages les plus riches à celui des ménages les moins fortunés, on obtient encore un écart qui « dépasse l’entendement ». « En moyenne, chacun des cent ménages les plus riches dispose d’un patrimoine qui représente 24.000 fois le patrimoine moyen de chacun des 6.600.000 ménages les moins fortunés. »

Alors, malaise ?


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