@L’auteur,
Votre sujet est pertinent, et, vu que je fais partie d’une commission égalité homme/femme dans la métallurgie, j’aimerai essayer d’amener un peu d’eau à votre moulin, du moins j’espère.
Il existe quelques disparités salariales entre hommes et femmes mais elles sont dans les deux sens.
Ce que nous pouvons constater, surtout, c’est que la France possède encore des idées bien arrêtées sur les métiers à forte vocation masculine et ceux à forte vocation féminine.
Comme vous le soulignez dans votre article, le BTP, comme souvent la métallurgie considèrent que certains métiers techniques sont principalement d’ordre masculin ; je pourrais vous avancez des témoignages de jeunes femmes ingénieurs en BTP, de femmes ouvrières sur des machines outils, .... Pour elles, pouvoir s’imposer est très difficile et ce n’est pas un problème de salaire ; du moins pas exclusivement. Pourtant dans ces mêmes branches, les travaux administratifs sont plus considérés comme des métiers à forte connotation féminine.
Il est cependant vrai que nous constatons quelques différentiels de salaires, pénalisant souvent les femmes dans les métiers à forte technicité, pénalisant les hommes dans les métiers administratifs ; bien que ses différences ne soient pas systématiques.
Certains abordent le problème du temps partiel, mais cela est un faux problème si nous abordons le problème d’un point de vue salarial. En effet, nous comparons toujours les niveaux de salaire reconstitués pour un temps de travail à temps plein. Par contre, le temps partiel subit est plus fréquent chez les femmes que chez les hommes. Cependant, il faut savoir si ce problème est lié à une discrimination sexiste simple ou un effet du premier point abordé ; à savoir que la plupart des temps partiels subis s’appliquent sur des métiers que les idées réçues considèrent comme des travaux féminins.
D’autre part, nous avons aussi un autre souci que nous essayons de décortiquer actuellement ; c’est le problème des formations. En effet, nous constatons que certaines formations sont perçues, comme pour le monde du travail, comme fortement féminines ou masculines. La mixité n’étant pas très développée dans certaines fillières.
Ce qui est tout aussi intéressant à analyser est l’embauche et l’évolution de carrière. Le problème est souvent le même à l’embauche ; la proportion de femmes postulantes à un poste donné au regard du nombre de postulants masculins est un élément déterminant pour mesurer si il existe ou non une discrimination sexiste. Pour ce qui concerne l’évolution de carrière, il est tout aussi intéressant de le mesurer en fonction de la mixité globale de chaque branche d’activité.
En fait c’est un problème très complexe qui me semble plus d’ordre culturel qu’une volonté délibérée de discrimer hommes et femmes au travail. Certes il existe des cas d’exception qu’il faut régler, mais comme souligner préalablement, ces problèmes sont dans les deux sens !
J’espère avoir pu vous aider à voir les pistes de réflexion que nous tentons de mener dès lors que nous nous engageons sur cette voie.
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