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armand armand 29 novembre 2007 19:29

Intéressant, le parallèle mis en avant par plusieurs posteurs entre la ’racaille d’en haut’ et la ’racaille d’en-bas’. Ceci dit, dans la vie de tous les jours on est davantage affecté par les incivilités, les incendies, et la provocation visible de bandes encagoulées narguaant la police et, à, l’occasion, lui tirant dessus, que par les déprédations financières de Chirac and Co.

Déjà en 1934 les ligues nationalistes manifestaient devant l’Assemblée aux cris de ’A bas les voleurs !’ Mais ce n’est pas parce que des politiciens véreux occupent la scène ou que nos structures étatiques laissent d’énormes fond d’investissement apatrides envahir l’économie et mettre à la casse nos industries qu’il faut laisser une situation quasi-insurrectionnelle ou tout au moins mafieuse se développer dans les quartiers. Quant à y voir des revendications sociales, si tel était le cas, on y trouverait tous sexes et âges confondus. Avez-vous remarqué d’ailleurs qu’on n’y trouve aucune fille, alors que tricoteuses et pétroleuses étaient légion dans les émeutes rouges depuis la Révolution.

Les violences urbaines ont plusieurs causes, dont la non-moindre est tout simplement la tendance naturelle de jeunes mâles oisifs en bande à faire des conneries dans une surenchère de testostérone. Autrefois cette énergie était canalisée à l’usine et dans l’armée. Les traditions méditerranéennes qui laissent les mêmes jeunes mâles traîner dans les rues. Mais il est à signaler que dans les pays où ces usages ont cours, les interventions autoritaires depuis la police jusqu’aux pères et voisins suffisent d’ordinaire à maintenir l’ordre. A une époque où même les plus qualifiés et les plus diplômés sont mis en concurrence et subissent une précarité grandissante, de jeunes mâles qui ont déjà tandance à être glandeurs se découragent facilement, surtout si on développe chez eux un sentiment de victime.

Pour finir, l’autorité se manifeste de nos jours par une politique perfide de portes fermées - on ne trouve pas de travail, on n’a pas accès à toute la consommation que chantent les médias, matinée de descentes ponctuelles des forces de l’ordre.

Les délinquants n’ont pas le sentiment qu’en se plaçant hors la loi viendra s’abattre sur eux une pyramide d’autorités solidaires, depuis leurs propres familles, en passant par la police, voire même la troupe s’il le faut.

Et j’ajouterait l’influence non négligeable d’une sous-culture de merdre recyclée des ghettos américains qui fait du prédateur un héros et du travailleur qui s’intruit un bouffon. Culture qui valorise aussi, nous le rappelle notre innénarable ministre de l’économie, le capitalisme et la richesse


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