Ce procédé de reprendre des grands événements, des noms propres pour en faire un nom commun et le remettre à toutes les sauces s’appellent une antonomase. Il en use et en abuse. Il n’en a pas fait le tour, il a surement encore une réserve pour quatre ans, on peut imaginé un « Yalta du Proche-Orient », « un Nuremberg de je ne sais quoi »,... je suis sûr qu’il en a plein en resérve. J’avais écrit un article sur mon blog à propos de l’utilisation de l’antonomase « Grenelle ». Elle avait déjà été utilisée à nombreuses reprises depuis 2001. Pour ne donner que quelques exemples il y a eu un Grenelle de l’Unedic, de la sécurité, de l agriculture, de la production cinématographique,... Lionel Jospin avait subit un revers avec son Grenelle de la Santé en 2001. Selon Denis Barbet (chercheur de l’IEP de Lyon)à chaque utilisation de ce terme on trouve trois facteurs communs : il y a une crise, il faut réunir autour d’une table les partenaires concernés et la solution appelle à une révolution des mentalités.
On peut penser que Nicolas Sarkozy, utilise à tout va cette expression pour revenir sur les critiques qui lui ont été faites sur sa volonté de liquider l’héritage de Mai 68. Ceci permet deux choses, d’une part il cite cet événement donc il est hors de portée des critiques, d’autre part, il contribue à la redéfinition de l’événement en n’en retenant que la sortie de crise (bien que les accords de Grenelle n’ait pas tout à fait entraîné la fin des manifestations).
Merci pour cet article. Au plaisir
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