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erasmus 14 décembre 2007 10:48

Depuis les lustres, le président de la République fixait son salaire sans en référer à personne. Depuis cette loi, cette anomalie, survivance de la monarchie, n’existe plus. En adoptant le budget de l’Elysée, l’Assemblée nationale a fixé elle-même le traitement de Nicolas Sarkozy. Lequel passe de 7700 euros brut mensuels à 18 690 euros brut. Ainsi, le chef de l’ Etat percevra désormais une indemnité annuelle de 228 000 euros brut, au lieu 101 500 à l’heure actuelle.

Une réévaluation qui n’a rien de scandaleuse quand on sait que le traitement mensuel du Premier ministre, François Fillon, s’élève à près de 19 000 euros, tandis que celui des ministres est de l’ordre de 12 000 euros.

Grâce au vote de l’Assemblée nationale, le traitement du président de la République française se situe dans la moyenne des chefs d’Etat et de gouvernement des pays industrialisés. C’est ainsi, par exemple, que la chancelière allemande, Angela Merkel, perçoit chaque année 272 400 euros et le premier ministre britannique, Gordon Brown, 261 200 euros. Le président des Etats-Unis, George Bush, apparaît le mieux loti des chefs de l’exécutif de la planète, avec un traitement de 341 000 euros par an... juste devant le premier ministre irlandais, Bertie Ahern, qui a droit à 310 000 euros par an. Il vient de s’augmenter de plus de 15% la semaine dernière...

Si, au PS, de nombreux députés se sont élevés contre l’augmentation du traitement du chef de l’Etat , l’un d’entre eux, en revanche, s’est montré très satisfait : René Dosière, élu de l’Aisne qui lutte depuis des années pour une plus grande transparence du budget de l’Elysée. Celui-ci, qui passe donc de 32 millions d’euros à un peu plus de 100 millions ( chiffre estimé déjà par ce mème député dans son livre « l’argent caché de l’Elysée »-2006- en comptant toutes les dépenses éparpillées à droite à gauche dans différents ministères et administrations) , sera désormais contrôlé annuellement par la Cour des Comptes. C’est dire que le chef de l’Etat et ses successeurs se devront de ne pas confondre les dépenses liées à leur fonction et celles strictement privées. Pour éviter tout risque d’erreur d’appréciation, le président de la République pourra toujours bénéficier des conseils de l’inspecteur des impôts spécialement chargé de sa déclaration fiscale.

Bref encore une tempête dans un verre d’eau, qui aura noirci bien des pixels inutiles. Critiquer tout et n’importe quoi ne conduit à rien, les dernières élections auraient pourtant dû servir de leçon. Ce qu’il faut à la gauche maintenant c’est cessez ces polémiques stériles et commencer enfin la construction d’une idéologie débouchant sur un programme politique sérieux. Tout le reste n’est que billevesées qui certes occupent quelques inactifs dans les fora citoyens mais n’amusent que de moins en moins les électeurs.


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