Dès le départ, Jean Monnet et les hommes politiques qui ont construit pierre par pierre l’Europe Unie, désiraient reproduire l’image des Etats Unis d’Amérique, sans l’avouer publiquement évidemment.
Leur admiration inconditionnelle provenait de la vision magnifiée d’une Amérique conquérante, forte et dynamique. Leur haine et leur crainte des Socialo-Communistes, comme ils aiment encore à le dire, leur faisaient désirer ardemment les beaux fruits de la croissance américaine sans vouloir considérer, ni les vers qu’ils contenaient, ni les serpents qui les tentaient.
Pendant tout le processus de la construction européenne, les peuples, considérés comme des masses laborieuses ignorantes, ont été trompés par des discours chargés de mirifiques promesses et tenus à l’écart des grandes décisions.
Petit à petit, avec la complicité active des élites formées aux méthodes et à la culture anglo-saxonne, toutes les lois nécessaires ont été mises en place pour permettre aux grandes multi-nationales de prospérer aux dépens des entreprises locales et aux financiers d’imposer leurs lois iniques aux marchés locaux.
Le traité que l’on va nous imposer a été élaboré dans le plus grand secret dans la pure tradition européenne. L’Oeuvre publique de la Convention Giscard a été si largement transformée par les gouvernements et les lobbies que les participants floués ne reconnaissaient plus leur enfant. Trop peu se sont exprimés là-dessus.
Le plus triste est que la plus grande partie des électeurs continueront de voter contre leurs intérêts, comme des moutons, pour les représentants de ce système néfaste, parce qu’ils passent à la télé, et racontent de belles histoires bien démagogiques.
La seule solution pour retrouver la maîtrise de notre destin collectif est de construire une alternative crédible à l’Europe Unie pour, à terme, la quitter, non par nationalisme étroit mais par exigence démocratique et humaniste.