Et si nous inversions le raisonnement : pourquoi y-a-t-il une telle offre pour des cursus « sans débouchés », et ce dès le premier cycle ? Autrement dit, pourquoi laisse-t-on des milliers d’étudiants s’inscrire chaque année en sociologie alors que l’on sait pertinemment que seuls quelques centaines (dizaines ?) d’entre eux resteront dans cette filière et trouveront du boulot ?
Il est très facile de « charger » les étudiants en leur reprochant de mal choisir leur cursus universitaire et de s’orienter vers des filières « impasses ». Mais si les étudiants s’orientent vers ces filières, c’est avant tout parce qu’elles existent. Si l’on veut « empêcher » les étudiants de s’orienter vers ces formations, commençons par abandonner les formations elles-mêmes (ou du moins par réduire le nombre de places disponibles).
Je ne suis pas en train de dire que ces disciplines ne servent à rien. Pour tout dire, je serais même plutôt favorable à l’ouverture d’enseignements « littéraires » dans les autres filières, histoire d’élever un peu le niveau culturel de nos diplômés (après tout, une heure de littérature par semaine, même pour des matheux, ça ne peut pas faire de mal). Je dis simplement que les universités sont tout aussi responsables que les étudiants de cet immense gâchis, en laissant des effectifs pléthoriques s’inscrire dans des filières dont les débouchés sont réduits.
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