A l’auteur,
Votre article sur la visite du concubin divorcé du mannequin au pape catholique est une oeuvre d’utilité publique et de salubrité républicaine.
Il est vrai que le spectacle du pape Benoît XVI, qui se réclame des valeurs les plus archaïques du catholicisme recevant un divorcé récidiviste vivant en concubinage officiel avec un mannequin à la réputation de « mangeuse d’hommes », donc de facto partisan de l’amour libre, du droit au divorce et d’une sexualité libérée affichée sur tous les médias de la planète, est en soi hilarant.
Qu’il ait accueilli ce divorcé répétitif sous son saint toit traditionaliste pourrait en effet faire rire largement, sans oublier de vexer les âmes pieuses qui croient ou croyaient que ledit pape veillait au respect des traditions multiséculaires de l’Eglise.
Au-delà, le discours de Nicolas Sarkozy, qui est d’une hypocrisie rare et d’une lamentable tartufferie morale , reflète les tendances profondes du personnage et de son courant de pensée politique à liquider la République et ses valeurs fondatrices comme son ami G W Bush a essayé de le faire aux Etats-Unis, avec l’échec patent que l’on constate aujourd’hui, sauf à rendre millionnaires quelques « relations » du monde religieux médiatique -dont certains sont en prison pour escroquerie financières de leurs chers « croyants ».
Car en fait, le programme du sarkozysme est très ancien : il consiste à diviser... pour pouvoir régner.
En clair, l’objectif est de tenter de détruire la République laïque fondée sur les citoyens et la citoyenneté, elle-même liée à la notion de démocratie, au profit d’une société de « communautés » s’opposant les unes aux autres et permettant les clientélismes politiciens les plus dangereux.
On avait connu les liens de Nicolas Sarkozy avec certaines organisations qu’ils ne qualifient pas de « sectes », comme la scientologie de son ami américain Tom Cruise, son travail de sape contre la MIVILUDES afin de ne pas lutter contre les dérives sectaires REELLES et son REFUS de légiférer en la matière au nom de...la liberté religieuse.
Elu Président, il veut maintenant entamer un dialogue avec diverses autorités religieuses afin de scinder les citoyens qui assurent la concorde civile en communautés opposées. Il y a là un goût très net de pétainisme qui n’ose pas s’avouer.
Le Président divorcé récidiviste qui montre sa soumission au pape au nom d’un pays laïque est aussi en adéquation avec le projet de Constitution européenne qui refuse la laïcité au profit de l’intégration des valeurs religieuses, mais en opposition frontale avec la majorité de la population qui refuse l’abandon-destruction de la laïcité.
Un recul de plus de 200 ans menace la société française et tous les citoyens de ce pays, quelles que soient par ailleurs leurs positions politiques individuelles. La laïcité est un socle COLLECTIF qui transcende justement les positions politiques individuelles.
C’est d’ailleurs ce qui fait que Nicolas Sarkozy joue à un jeu bien difficile pour lui, car il n’a pas de soutien populaire sur cette ligne communautariste destructrice de la République.
Dernier point : je rappelle encore une fois qu’un LAIC est un catholique non membre du clergé (par exemple Nicolas Sarkozy, bien qu’il ne pourra plus se remarier dans une église après ses deux divorces), et qu’un(e) LAIQUE est une personne attachée à la laïcité des institutions sociales, de l’Etat, de l’Ecole, à la séparation des sphères privée et publique, ceci par souci du respect de la liberté de conscience de tous les citoyens et dans l’intérêt de la paix civile.
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