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Mango Mango 1er janvier 2008 22:18

Alors voyons... Bas, collants, socquettes, chaussettes, jambières...

Le pire de tout : la chaussette mi-bas, celle des « vamps », qui fait paraître le genoux le plus gracieux mou, blanchâtre et gélatineux... A proscrire absolument mesdames ! Et j’en vois encore de pleines gondoles aux rayons « lingerie », donc, c’est que ça se vend ! Et après ça, y’en a qui se plaignent d’être trompées ou larguées... Mais réagissez ! Personnellement, je n’en porterais pas, même si on me payait, et même devant un poisson rouge, j’aurais honte...

La grosse chaussette de laine, en revanche, bien épaisse, à grosses mailles et dans des coloris naturels, joliment tirebouchonnée sur la cheville et portée avec un petit short boxer pastel, peut mettre en valeur le galbe d’un mollet et la finesse du genou, à condition d’avoir un grain de peau irréprochable, une épilation parfaite, la cuisse nerveuse, et qu’un léger hâle contraste avec le blanc cassé ou le gris du tricot, faute de quoi, vous aurez l’air d’ un shar-peï.

La socquette : à proscrire absolument passé 14 ans, ou, à la rigueur, à adopter très brièvement en privé pour faire œuvre de charité lorsque vous constatez que votre dernière conquête fantasme sur votre ancien uniforme du « couvent des oiseaux », puis s’en débarrasser immédiatement et impitoyablement (des socquettes et du mec, qui pourrait bien un jour faire la sortie des écoles !) : en effet, même avec des jambes d’1m20, Adriana aurait l’air cloche en socquettes. Mais bon, y’en a qui aiment ça , qu’on ait l’air cloche... Si ça vous fait plaisir de leur faire plaisir... Chacun son truc, hein ?

La jambière peut être très avantageuse pour la maigre : elle efface le genoux cagneux, étoffe le mollet, souligne la finesse du pied. Un seul impératif : avoir la cuisse longue et la fesse haute, faute de quoi, ça fait raccord avec le slip et on a la désagréable impression d’un buste posé sur deux accordéons.

Les collants... Les collants ! Les collants ont fait de gros progrès... On en trouve de charmants, avec slips dentelle, fendus là où il convient qu’ils le soient, avec petits nœuds, des qui aplatissent le ventre, des qui remontent les fesses, des qui stimulent le système veineux, des qui vous galbent, des qui vous amincissent... Y’en a même qui cumulent toutes ces propriétés, et dès que vous aurez arpenté toute la ville pour les trouver à votre taille et dépensé une demi-journée de salaire pour les acquérir, il vous reste à faire le plus difficile : les déballer et les enfiler sans les trouer ! Car, le saviez-vous ?, le nylon était tellement résistant qu’il fut nécessaire de le tremper dans un bain d’acide afin d’assurer la subsistance des industriels par l’obligatoire renouvellement de nos dessous... Aujourd’hui, en plus de la fragilisation volontaire de la fibre, nous avons droit au « packaging » meurtrier qui s’accroche à la maille, et inutile d’envisager l’enfilage d’un collant si vous n’êtes pas passée par un minimum de ¾ d’heure de pédicure, avec polissage des ongles d’orteils, élimination des peaux mortes et rabotage de la corne... Sans compter vos doigts (de mains) : maladroits, impatients.... Crac ! Ils passent à travers... Je ne parle même pas des femmes enceintes ou tout simplement affligées d’un peu de ventre, de rhumatismes ou autres raideurs articulaires, incapables de se contorsionner efficacement pour parvenir à se glisser sans encombre et sans dommage dans cet abominable étui dont on se demande bien quelle est l’utilité, à part de ne pas avoir froid aux jambes, et pour ça, il vaut mieux enfiler un pantalon.

Les bas... Ah ! Les bas ! J’aime bien les bas... Je les considère comme une survivance de l’histoire. Tout le monde en mettait, et maintenant, c’est rien que pour nous, les femmes... Et prout ! J’aime bien les choses qui ne servent à rien d’autre qu’à faire joli. De plus en plus « rebelle », vu l’époque... Le bas a un avantage économique indéniable : si on en file un, on est pas obligé de changer les deux, car sauf aberration morphologique, un bas droit vaut un bas gauche. De plus, les porte-jarretelles et guêpières actuels ont l’avantage de s’enfiler en un clin d’œil (sauf si vous optez pour le modèle à lacets ou à agrafes - à réserver aux grandes occasions-), et n’ont plus du tout le côté « harnachement de cheval de course » qui nuisait à notre image, vous savez, du temps où Monsieur s’impatientait dans l’entrée en grommelant « on est en retard... Mais qu’est -ce qu’elle fout ??? »- Ben... Elle attache ses bas, et elle t’emmerde ! En plus, le bas « qui plisse », et qui fut autrefois rédhibitoire, aujourd’hui, c’est sexy ! Y’a pas de raison de s’en priver...

Quelques inconvénients toutefois : en hiver, on se gèle quand même un peu les miches entre les bas et la culotte. ‘Paraît que ça raffermit... Peut-être, mais on se les gèle quand même ! A vélo, on se les gèle encore plus grave, sans compter le risque d’accident consécutif au choc de l’automobiliste lambda confronté au porte jarretelles à l’occasion d’un coup de vent : freinage intempestif, conduite au ralenti à l’allure du vélo, de la main gauche et d’un œil , vitre droite ouverte pour mieux voir et pour tenter d’établir le contact... Pire : l’homme perd le contrôle, vous fait une queue de poisson, et vous vous retrouvez à exhiber vos dessous affriolants aux pompiers, aux brancardiers, aux infirmières, à l’interne de garde, ainsi qu’ au médecin urgentiste et à la petite dizaine d’étudiants en médecine, pour la plupart étrangers, qui gravitent autour de lui en se disant qu’ils ont bien fait de choisir la France pour leur stage... Ach ! Petites femmes de France ! Grosses coquines !

Pire encore : dans votre boite, c’est le jour des décos de Noël , et entre le lumbago de l’un, le vertige de l’autre, les obligations du troisième, il ne reste plus que vous pour monter à la grande échelle pour accrocher l’étoile à la poutre centrale de la scène... Et vous-vous dévouez, pour que les chers petits aient un théâtre féérique dignement décoré, et arrivée au sommet, vous vous apercevez qu’ils sont douze à s’être dévoués à leur tour, pour tenir l’échelle... Et ça dure ... L’étoile n’est pas au milieu... Plus à droite... Plus à gauche... Retourne- la pour voir...Non, elle était mieux plus... Un peu... Tu vois...

Mesdames : bas, collants, socquettes, chaussettes, jambières... Nous nous faisons avoir ! Qu’on se le dise, et une fois qu’on le sait, choisissons en toute sérénité et connaissance de cause.

Bises à tous, et surtout à toutes mes sœurs d’infortune confrontées à des choix cornéliens pour l’amour de ces messieurs, en cette nouvelle année 2008 !


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