• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Roland Verhille Roland Verhille 13 janvier 2008 23:48

Eloi, je ne sais pas si oui ou non vous êtes dans l’erreur. Pour vous répondre, je vais sans doute être trop long !

Je me demande si le gaspillage de ressources augmente le PIB global : pour que ce soit vrai, il faudrait que ce gaspillage entraîne un niveau supplémentaire d’activité rémunérée en vue de disposer du moyen de payer les biens et services supplémentaires devant remplacer ceux dilapidés, et aboutir ainsi à un même niveau de satisfaction des besoins. Il me semble qu’en pratique, au lieu d’une augmentation de PIB, il y a plutôt besoins en partie non satisfaits.

La dissociation que j’opère entre d’une part le PIB, quantité de monnaie produite par l’activité économique et dépensée, et d’autre part des mesures de la qualité de la vie, vous inquiète, à tort. C’est parce que je suis spécifique dans mes énoncés, quand les vôtres sont à un niveau supérieur de généralité, et qu’ainsi nous ne nous comprenons pas bien.

PIB indicateur de performance d’un pays ? Mais performance en quoi ? Oui, il sert, ou plutôt a été inventé pour servir à optimiser quelque chose, mais pas la qualité globale de la vie ; seulement la performance des activités économique des gens. Le PIB par habitant, ou par travailleur, est la mesure d’une performance spécifique : celle de la quantité de monnaie produite par l’activité économique ramenée soit au nombre de résidents soit au nombre de travailleurs. Mais on sait bien que l’argent à lui seul ne fait pas le bonheur, même s’il y contribue en général, qu’il lui faut être complété par d’autres éléments constitutifs de la qualité de la vie. Ces derniers ont ou peuvent avoir leurs propres indicateurs. Et je ne vois pas qu’il soit possible de constituer un indicateur unique mesurant objectivement à lui seul la qualité globale de la vie. De plus, ce qui contribue à la qualité de la vie des uns n’est pas forcément la même chose que ce qui contribue à celle des autres.

De toute manière, ce n’est ni la fonction de la comptabilité nationale, ni dans ses possibilités.  

Enfin, je partage pleinement votre affirmation que l’objectif de la politique n’est pas d’optimiser des indicateurs, autrement dit d’agir sur les indicateurs en les manipulant à défaut d’être capable ou de vouloir agir sur les phénomènes mesurés pas ces indicateurs. Il n’est pas non plus d’écarter un indicateur déplaisant en le prétendant mal construit pour le remplacer pas un autre plus complaisant ou plus aisément manipulable.

 


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès